La police indonésienne a suspendu ses investigations concernant une plainte pour diffamation déposée contre le militant des droits humains Haris Azhar. Une enquête est actuellement en cours sur ses allégations établissant un lien entre des agents des forces de sécurité et d’organes chargés de l’application des lois et le trafic de stupéfiants.
Un porte-parole de la police nationale (POLRI) a annoncé le 11 août que l’enquête relative à la plainte pour diffamation déposée contre Haris Azhar le 2 août avait été suspendue. Haris Azhar avait été accusé par la police nationale (POLRI), l’armée (TNI) et l’Agence nationale des narcotiques (BNN) d’avoir enfreint la Loi de 2008 relative aux informations et aux transactions électroniques (ITE), en publiant sur les réseaux sociaux un article qui impliquait des agents des forces de sécurité et d’organes chargés de l’application des lois dans des affaires de trafic de stupéfiants et de corruption.
Son article s’appuyait sur un entretien avec un trafiquant de drogue condamné, Freddy Budiman, publié le 28 juillet. Le lendemain, les autorités ont procédé à l’exécution de Freddy Budiman et de trois autres prisonniers, également reconnus coupables d’infractions liées aux stupéfiants.
Le 11 août, le président Joko Widodo a ordonné au directeur de la police nationale de mettre sur pied une équipe indépendante chargée d’enquêter sur les accusations portées contre des agents des forces de sécurité et d’organes chargés de l’application des lois. L’enquête est en cours.
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