Écrire Libération de l’avocat palestinien Mohammed Allan

L’avocat palestinien Mohammed Allan a été libéré le 4 novembre après avoir été détenu sans inculpation pendant un an. En août, la Haute Cour de justice avait ordonné la suspension de sa détention parce que ses jours étaient en danger du fait de sa grève de la faim, entamée 65 jours plus tôt. Cependant, l’armée israélienne l’avait maintenu en détention administrative.
Mohammad Allan a finalement été libéré le 4 novembre, à l’échéance du deuxième ordre de détention de six mois dont il faisait l’objet. Il a été emmené à l’hôpital Thabet, à Tulkarem (Cisjordanie), puis renvoyé dans son village d’Einabus, près de Naplouse. Selon des médias locaux, des milliers de personnes sont venues le saluer.

Pendant la grève de la faim de Mohammed Allan, entre juin et août 2015, Israël a adopté une loi autorisant à alimenter de force les Palestiniens qui mènent une action de ce type. Néanmoins, le personnel médical israélien a refusé de faire subir ce traitement à Mohammed Allan et l’Ordre des médecins d’Israël a déclaré que le texte s’apparentait à de la torture, en précisant que « chaque médecin a le droit de refuser d’alimenter de force un gréviste de la faim ».

Mohammed Allan a mis un terme à sa grève de la faim le 20 août, après que la Haute Cour de justice a ordonné la suspension de son ordre de détention administrative, en raison de son état de santé. Cependant, la police israélienne l’a de nouveau arrêté le 16 septembre alors qu’il s’apprêtait à quitter le centre médical Barzilai. En effet, le commandement militaire avait ordonné qu’il soit maintenu en détention pendant toute la durée prévue. Mohammed Allan a donc été transféré à l’infirmerie de la prison de Ramla puis à la prison d’Ofer, dans les territoires palestiniens occupés.

Il a été détenu sans inculpation à partir de novembre 2014, sur la base de « preuves » dont ni lui ni ses avocats n’ont eu connaissance, le privant de la possibilité d’exercer son droit de contester sa détention. Israël a fréquemment recours à la détention administrative en invoquant des raisons de sécurité, même lorsqu’il s’agit de priver des Palestiniens de leur liberté d’expression.

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