Modèle de lettre à envoyer aux autorités chinoises
« Monsieur le Président,
Professeur d’économie à l’Université centrale des nationalités de Pékin, Ilham Tohti est le fondateur du site Uighur Online. Le 23 septembre 2014, il a été condamné à la détention à perpétuité. Ilham Tohti avait été appréhendé à son domicile, à Pékin, le 15 janvier 2014, accusé de « séparatisme » – un chef d’inculpation souvent utilisé contre les Ouïghours qui dénoncent les violations des droits humains. Un très grand nombre d’hommes et de femmes issus de groupes ethniques majoritairement musulmans, arrêtés de façon arbitraire, ont été envoyés dans des camps d’internement ou des prisons. Ce système des camps s’insère dans un vaste processus d’assujettissement et d’assimilation forcée des minorités ethniques. Le rapport publié par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Onu, le 31 août, révèle l’ampleur et la gravité des violations des droits humains commises dans le Xinjiang.
En tant que membre/sympathisant(e) d’Amnesty International, je vous demande de veiller à ce que, dans l’attente de sa libération, Ilham Tohti soit protégé contre toute forme de torture et d’autres mauvais traitements en détention. Les autorités carcérales doivent lui permettre de communiquer régulièrement avec sa famille, ses avocats, et de bénéficier des soins médicaux dont il a besoin. Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération »
Ilham Tohti, professeur d’économie à l’Université centrale des ethnies à Beijing, fondateur du site « Uighur Online » et détracteur bien connu des politiques ethniques et religieuses menées par les autorités chinoises dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (Xinjiang), a été condamné à la réclusion à perpétuité le 23 septembre 2014. Il avait été arrêté à son domicile à Pékin le 15 janvier. Le 25 février, son épouse a reçu un mandat d’arrêt le concernant qui indiquait qu’il était accusé de « séparatisme », une chef d’inculpation souvent utilisé contre les Ouïghours qui dénoncent les violations des droits humains.
C’est un prisonnier d’opinion, qui a été détenu au secret pendant plus de cinq mois ; d’après ses avocats, il a été privé de nourriture pendant 10 jours et ses pieds ont été entravés pendant la détention.