Le 12 juillet, le tribunal de la province de Cabinda a abandonné les poursuites pénales à l’encontre de l’avocat spécialiste des droits humains Arão Bula Tempo.
Le 12 juillet, le tribunal de la province de Cabinda a abandonné les poursuites pénales à l’encontre de l’avocat spécialiste des droits humains Arão Bula Tempo, estimant que les éléments à charge étaient insuffisants.
Après avoir appris la décision, Arão Bula Tempo a fait part de sa gratitude à l’équipe lusophone d’Amnesty International : « Bien que Cabinda continue d’être le théâtre de persécutions et de violations des droits humains, je remercie du fond du cœur toutes les personnes qui ont participé à des actions, signé des pétitions ou contribué à ma libération de quelque manière que ce soit. Je continuerai à défendre les droits humains. Je suis extrêmement reconnaissant envers Amnesty International pour son travail. »
Entre son arrestation, sa libération conditionnelle et son procès, l’état de santé d’Arão Bula Tempo s’est dégradé. Sa carrière d’avocat en a aussi pâti : il a perdu des clients parce que les accusations dont il a fait l’objet ont porté atteinte à sa réputation.
Arão Bula Tempo avait été arrêté le 14 mars 2015 et avait bénéficié d’une libération conditionnelle deux mois plus tard. Il avait été inculpé de « tentative de collaboration avec des étrangers en vue d’entraver le fonctionnement de l’État angolais » et de « rébellion », deux actes considérés comme des infractions compromettant la sûreté de l’État. Ces charges se fondaient sur des allégations selon lesquelles Arão Bula Tempo avait invité des journalistes congolais à couvrir une manifestation pacifique contre la mauvaise gouvernance dans la province de Cabinda, rassemblement organisé par la défenseur des droits humains José Marcos Mavungo et prévu pour le jour même.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part des membres du réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.
Ceci est la septième mise à jour de l’AU 78/15. Pour plus d’informations : https://www.amnesty.org/fr/documents/afr12/4180/2016/fr/.