Bonne nouvelle Libération d’un professeur enlevé depuis 47 jours

Le professeur d’université Salem Mohamed Beitelmal a été libéré le 6 juin. Il avait été enlevé le 20 avril dans la banlieue de Tripoli par des milices locales. Il est maintenant rentré auprès de sa famille.
Salem Mohamed Beitelmal a été libéré le 6 juin vers 18 heures. Un membre de sa famille et un ami l’ont récupéré à Weshfana, au sud-ouest de Tripoli, où il avait été déposé. Pendant ses 47 jours de captivité, Salem Beitelmal est resté dans la même pièce, à l’intérieur d’une maison. Il recevait un repas par jour, composé d’un petit pain, de fromage, d’un litre d’eau en bouteille et d’une petite gourde de jus de fruit. Pendant le mois de Ramadan, on lui donnait en plus une datte. Il ne pouvait pas suivre son traitement au quotidien. Pour contenir son diabète, il devait donc limiter la quantité d’aliments qu’il consommait les jours où il n’avait pas de médicaments. Il a perdu 30 kilos. Depuis son retour, il a effectué un bilan médical complet. Heureusement, il recouvre peu à peu la santé, en dépit de ses rudes conditions de captivité et de sa perte de poids extrême. Il est maintenant rentré auprès de sa famille.
Le 20 avril au matin, ce professeur d’ingénierie à la faculté de génie maritime de l’université de Tripoli se rendait à son travail en voiture lorsqu’il a été enlevé par des milices locales à proximité de Siyyad, dans la banlieue ouest de Tripoli. Quelques minutes après qu’il a quitté son domicile, un pick-up qui était dissimulé de l’autre côté de la chaussée lui a barré la route. Salem Beitelmal est sorti de son véhicule pour demander pourquoi on l’empêchait de continuer son trajet. À ce moment-là, quatre hommes armés et encagoulés sont sortis du pick-up, ont saisi Salem Beitelmal, l’ont déposé sur le siège arrière de la voiture le visage tourné vers le sol et ont démarré. Peu après, la voiture s’est arrêtée et on lui a ordonné de descendre. Il a ensuite été placé dans une pièce, où il a dû attendre. Le lendemain, plusieurs hommes encagoulés lui ont couvert la tête d’un morceau de tissu noir, lui ont dit de garder la tête baissée et l’ont fait monter dans une voiture. Ils l’ont conduit dans un deuxième endroit, où il est resté jusqu’à la fin de sa captivité.
Un membre de sa famille proche a déclaré à Amnesty International : « Un grand merci à toutes et tous pour votre participation ! Nous sommes convaincus que la mobilisation et les actions menées ont permis de garder Salem Beitelmal en vie. »

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