Ariel Ruiz Urquiola, prisonnier d’opinion et militant écologiste, a été condamné à Cuba à un an d’emprisonnement pour outrage. Il a été libéré le 3 juillet sous conditions.
Le 3 juillet 2018, les autorités ont libéré Ariel Ruiz Urquiola, prisonnier d’opinion et docteur en biologie qui a travaillé par le passé en tant que chercheur pour l’Université de La Havane. D’après des documents qu’Amnesty International a pu consulter, les autorités pénitentiaires ont accordé une libération conditionnelle (« licencia extrapenal ») à Ariel Ruiz Urquiola après qu’il eut fait une grève de la faim prolongée.
À Cuba, les personnes emprisonnées simplement pour avoir exprimé leurs convictions sont souvent libérées sous « licencia extrapenal ». En pareil cas, les personnes déclarées coupables sont autorisées à purger le reste de leur peine hors d’un établissement carcéral. Les autorités peuvent décider d’arrêter de nouveau Ariel Ruiz Urquiola et de le renvoyer en prison pour le restant de sa peine.
Ariel Ruiz Urquiola a été condamné à un an d’emprisonnement pour outrage (« desacato ») pour avoir prétendument manqué de respect à l’égard de deux gardes forestiers. La répression pénale de l’outrage (« desacato », article 144.1 du Code pénal cubain) n’est pas conforme au droit international. Elle est une restriction indue du droit à la liberté d’expression, car les représentants de l’État devraient être en mesure de tolérer davantage de critiques que les citoyens évoluant dans la sphère privée. Le recours à des lois sur la diffamation ayant pour but ou pour effet d’empêcher les critiques légitimes à l’égard de représentants du gouvernement ou de l’État viole le droit à la liberté d’expression.
Amnesty International continuera de surveiller la situation d’Ariel Urquiola.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes. Un grand merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels.