Bonne nouvelle Annonce d’un référendum et fin de l’état d’urgence

Le 15 novembre, le président Sebastián Piñera a annoncé que tous les partis politiques étaient parvenus à un accord sur la tenue d’un référendum en 2020 portant sur une nouvelle constitution, ce qui faisait partie des principales demandes des personnes qui manifestaient depuis le 18 octobre.

Le président avait précédemment décrété la fin de l’état d’urgence, et mis fin au déploiement de l’armée dans les rues le 27 octobre. Nous surveillons de près la situation critique dans le pays et nous allons lancer une nouvelle campagne sur cette crise des droits humains.

AUCUNE ACTION COMPLÉMENTAIRE N’EST REQUISE. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.

Le 18 octobre, des manifestations de très grande ampleur ont eu lieu dans tout le pays pour réclamer des réformes sociales approfondies.

Le lendemain, le 19 octobre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence et déployé l’armée dans les rues, ce qui n’était plus arrivé depuis la fin du régime d’Augusto Pinochet. Immédiatement après, des informations faisant état de violations des droits humains ont commencé à être largement dénoncées dans tout le pays, notamment par l’Institut national des droits humains (Instituto Nacional de Derechos Humanos, INDH). L’état d’urgence a pris fin le 27 octobre, avec un bilan de plus de 20 morts, cinq au moins de ces victimes ayant été tuées par les forces de sécurité, et des centaines de signalements de graves violations des droits humains.

Le 15 novembre, le gouvernement a annoncé qu’un accord avait été conclu avec tous les partis politiques pour organiser un référendum sur l’opportunité d’une nouvelle constitution, afin de répondre aux nombreuses revendications sociales de la population, et sur les modalités concernant les négociations et son adoption. Ce référendum aura lieu en avril 2020.

Cependant, des manifestations continuent à ce jour d’avoir lieu, et la police nationale (les Carabineros) continue de les réprimer en utilisant une force inutile et excessive. Des informations continuent aussi de faire état d’actes de torture, de torture sexuelle, d’autres formes de mauvais traitements, y compris de graves blessures infligées, comme la perte d’yeux à cause de l’utilisation de balles en caoutchouc ou de bombes de gaz lacrymogènes tirées à la tête des manifestants.

Amnesty International va continuer de surveiller la situation, de dénoncer les violations des droits humains, et de demander aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux violations et pour que des enquêtes soient dûment menées et que les responsables soient sanctionnés par la justice.

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