SOUDAN : Mossaad Mohamed Ali, Adam Mohamed Sharief CRAINTES POUR LA SÉCURITÉ / DÉTENTION AU SECRET

AFR 54/017/2006
Informations complémentaires sur l’AU 140/06 (AFR 54/016/2006 du 18 mai 2006)
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CRAINTES POUR LA SÉCURITÉ / DÉTENTION AU SECRET

SOUDAN:Mossaad Mohamed Ali (h), avocat spécialisé dans les droits humains
Adam Mohamed Sharief (h), avocat spécialisé dans les droits humains

Londres, le 22 mai 2006

Les avocats Mossaad Mohamed Ali et Adam Mohamed Sharief, spécialisés dans les droits humains, ont été libérés. Cependant, ils sont tenus de se présenter quotidiennement aux bureaux de l’Agence nationale de sécurité (ANS) à Nyala, dans le Darfour méridional. Les deux hommes étaient détenus dans un centre de détention de l’ANS et risquaient d’être torturés ou victimes d’autres formes de mauvais traitements.

Adam Mohamed Sharief a pu rentrer chez lui le 16 mai, à 23 heures. Il devait toutefois se présenter aux bureaux de l’ANS à Nyala le lendemain matin. Depuis, il est tenu de se rendre dans ces locaux tous les jours à 7 heures du matin et n’est autorisé à rentrer chez lui que le soir. On ne lui pose aucune question : il doit simplement rester là et attendre toute la journée.

Mossaad Mohamed Ali a été libéré des bureaux de l’ANS le 20 mai à 17 h 30. Aucune charge n’a été retenue contre lui et pendant qu’il était détenu, il a été interrogé une seule fois, le 19 mai, au bout de trois jours de détention. Les questions portaient sur le Centre Amel de traitement et de réadaptation pour les victimes de torture, et il aurait été accusé d’être opposé à l’accord de paix sur le Darfour. On lui a également reproché d’inciter des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays à recourir à la violence. Mossaad Mohamed a lui aussi reçu l’ordre de se présenter quotidiennement aux bureaux de l’ANS et se voit contraint d’y rester jusqu’au soir.

L’ANS a refusé à la mission des Nations unies au Soudan l’autorisation de voir les deux hommes lorsqu’ils étaient en détention, bien que les autorités se soient engagées à permettre aux représentants des Nations unies de rendre visite à toute personne détenue au Darfour, et ce sans aucune restriction. Mossaad Mohamed Ali a été autorisé à voir sa famille pendant à peine cinq minutes le 19 mai, et à rencontrer un groupe d’avocats de Nyala le 20, peu avant sa remise en liberté à la suite de fortes pressions internationales sur les autorités.

Au Soudan, les convocations (« istid’a ») constituent fréquemment une forme de harcèlement. Les services de sécurité convoquent et interrogent une personne, ou la font s’asseoir dans leurs locaux pendant plusieurs heures. Ensuite, les convocations quotidiennes se répètent, pendant des périodes pouvant parfois aller jusqu’à deux semaines .

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