Écrire Le harcèlement d’un militant et de sa famille doit cesser

Le militant azerbaïdjanais des droits humains et ancien prisonnier d’opinion Ilkine Roustamzade et sa famille sont la cible de menaces et de harcèlement depuis qu’il a lancé une pétition demandant au gouvernement de fournir la sécurité sociale aux personnes touchées par le COVID-19.

Militant puis membre de NIDA, un mouvement de jeunes en faveur de la démocratie, Ilkine Roustamzade a été arrêté en mars 2013 sur la base de fausses accusations de hooliganisme. Il avait, selon certaines sources, diffusé une vidéo satirique sur YouTube.

Les autorités l’ont par la suite accusé également d’incitation à la violence et d’organisation de troubles massifs pour avoir planifié un rassemblement de protestation pacifique en 2013. En mai 2014, il a été condamné à huit années d’emprisonnement à l’issue d’un procès inique, en même temps que sept autres membres de NIDA. Il a passé six ans en prison et a été libéré le 17 mars 2019 à la suite d’une grâce présidentielle, sans toutefois que sa condamnation inique ne soit annulée.

Le 7 mars 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué qu’Ilkine Roustamzade avait été détenu illégalement, en violation de l’article 5.1 de la Convention européenne des droits de l’homme, relatif au droit à la liberté et à la sûreté.

Récemment, les autorités azerbaïdjanaises ont profité de la pandémie de COVID-19 pour accroître la répression des personnes qui les critiquent. Le 19 mars 2020, lors de ses vœux à la nation pour la fête de Novrouz Bayrami, le président Ilham Aliev a annoncé de « nouvelles règles » pendant la pandémie de COVID-19, visant notamment à « isoler » l’opposition politique déjà fragmentée et à en « débarrasser » l’Azerbaïdjan (https://en.president.az/articles/36212). À la suite de ce discours, plusieurs militants politiques et de la société civile ont été arrêtés pour des motifs fallacieux, notamment le militant d’opposition Tofig Yagoublou, qui a été accusé de hooliganisme (https://www.amnesty.org/fr/documents/EUR55/2029/2020/fr/)) et le défenseur des droits humains Elchine Mammad, poursuivi pour « vol » (https://www.amnesty.org/fr/documents/eur55/2069/2020/fr/).

Alors que les arrestations et les poursuites visant des détracteurs pour des raisons politiques continuent, l’Azerbaïdjan reste fermé à tout contrôle de la situation des droits humains. Les observateurs internationaux de cette situation, dont Amnesty International, ne sont pas autorisés à se rendre dans le pays depuis plusieurs années.

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