Le 13 avril dernier, le dirigeant de la Tchétchénie Ramzan Kadyrov a publié sur Instagram une vidéo dans laquelle il profère une menace de mort à l’encontre de la journaliste russe Elena Milashina. Cela faisait suite à la publication d’un article sur la propagation du COVID-19 en Tchétchénie. En ces temps confus, la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’information sont des droits fondamentaux et inaliénables qui doivent être protégés.
Journaliste menacée à mort
Le 12 avril dernier, le journal indépendant russe Novaya Gazeta a publié un article rédigé par Elena Milashina faisant état de la situation du COVID-19 en Tchétchénie et de la réponse apportée par les autorités face à la pandémie.
L’article alertait sur l’assimilation des personnes infectées à des terroristes, les incitant à dissimuler leur maladie et entraînant parfois leur mort à la suite de complications, compte-tenu de l’absence de prise en charge médicale. Cette annonce a suscité une réaction sans précédent de la part du dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov.
Ce dernier a commenté l’article et démenti ces informations sur son compte Telegram. Il a ensuite publié une vidéo sur Instagram dans laquelle il accusait Novaya Gazeta et ses journalistes d’être des "marionnettes de l’Occident” et appelait directement le gouvernement russe et le Service fédéral de sécurité (FSB) à “arrêter ces non-humains qui écrivent et provoquent notre peuple”. Ramzan Kadyrov a renchéri avec des menaces de mort, en insinuant qu’à moins qu’ils ne s’en occupent, quelqu’un en Tchétchénie devrait commettre un crime pour faire taire la journaliste. Les autorités russes complices par leur inaction face à ces tentatives d’intimidation
Les menaces et les attaques contre les journalistes en Russie sont trop souvent négligées, voire même tolérées par les autorités. La Russie manque à ses responsabilités compte-tenu de ses engagements internationaux relatifs aux (…)
Action terminée