Depuis que le conflit a éclaté dans l’est de l’Ukraine, en avril 2014, des centaines de civils ont été secrètement détenus tant par les autorités ukrainiennes que par les séparatistes soutenus par la Russie. Ils ont aussi été menacés de mort et de torture. Nombre d’entre eux ont fait des aveux sous la contrainte. Beaucoup sont encore en détention, sans aucun accès au monde extérieur.
LES RAISONS DE LA DÉTENTION AU SECRET
Tant les autorités ukrainiennes que les groupes séparatistes pro-russes ont capturé et retenu des personnes dans des lieux tenus secrets, souvent parce qu’ils les soupçonnaient de coopérer ou de sympathiser avec l’autre camp.
Après une détention au secret qui peut durer des semaines, voire des mois, leur libération est souvent au centre de négociations entre les deux parties, dans le contexte d’un échange de prisonniers. On peut ainsi penser que les deux parties s’emparent de civils dans le but de disposer d’une « réserve » pour d’éventuels échanges de prisonniers, ces détentions pourraient alors constituer une prise d’otage, ce qui est un crime de guerre.
RÉCLAMEZ LA FIN DE CETTE PRATIQUE
Les autorités ukrainiennes doivent mettre un terme aux détentions secrètes et aux actes de torture et autres mauvais traitements et veiller à ce que chaque acte de torture et de mauvais traitement fasse l’objet d’une enquête qui permettra de traduire en justice les responsables.