La situation dans les prisons en Iran est très préoccupante, compte-tenu de la propagation du coronavirus et de l’inaptitude des autorités iraniennes à protéger suffisamment la population carcérale. De nombreuses prisons ne respectent pas les normes internationales. Surpopulation, manque d’aération et d’hygiène, restriction d’eau chaude pendant l’hiver, quantité insuffisante de nourriture, manque de lits et invasion d’insectes... Ces conditions insalubres sont propices à la propagation de maladies infectieuses, comme le COVID-19.
Des prisonnier·ère·s d’opinion détenu.e.s dans des conditions insalubres
Depuis que les premières manifestations du virus en Iran ont été rendues publiques, en février 2020, de nombreuses familles ont exprimé leur inquiétude concernant le bien-être de leur proche incarcéré, appelant à la libération de tous ceux qui ont exprimé publiquement et pacifiquement leur opinion ou défendu les droits humains. De plus, le manque de produits sanitaires et les conditions insalubres sont autant d’éléments qui exposent encore plus fortement ces détenu.e.s à la contamination par le virus.
Bien que le système judiciaire iranien ait annoncé son intention d’oeuvrer pour la prévention de la diffusion du COVID-19 dans les prisons notamment par la libération temporaire de centaines de personnes incarcérées, de nombreux·ses prisonnier·ère·s d’opinion sont encore derrière les barreaux à l’heure actuelle.
Absence d’assistance médicale et d’accès aux soins de santé face à la propagation du COVID-19
Selon le droit international, les établissements pénitentiaires sont chargés d’assurer à tou·te·s les prisonnier·ère·s un accès sûr et rapide à une assistance médicale ainsi qu’à des soins de santé. Pourtant, The Human Rights Activists News Agency informait sur la mort, ces derniers jours, de deux prisonniers contaminés par le COVID-19 et placés en isolement, dans la prison Gharchak à Varamin, après s’être vus refuser une assistance médicale et une hospitalisation.
Les autorités doivent (…)
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