Le 8 avril dernier, Mohamed al-Bokari, un ressortissant yéménite de vingt-trois ans, a été arrêté arbitrairement à son domicile à Riyad, en Arabie saoudite. Il est, depuis, détenu secrètement dans la prison de Malaz, accusé de “perversion” et “d’imitation de femmes” après être apparu dans une vidéo dans laquelle il défend les libertés individuelles des personnes LGBTQI+.
Contre les voix dissidentes, l’arme de l’intimidation et de la détention
Les autorités saoudiennes ont continué à intensifier la répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, y compris sur internet et les réseaux sociaux. Les tentatives d’intimidation, de harcèlement et les détentions arbitraires se sont multipliées, menaçant les voix dissidentes, défenseur·e·s des droits humains et toute personne osant s’exprimer librement. Mohamed al-Bokari et les défenseur·e·s des droits humains menacé·e·s par les mesures autoritaires du gouvernement
En novembre 2019, une annonce officielle et une vidéo promotionnelle publiées par l’agence de sécurité de l’État d’Arabie saoudite ont classé le féminisme, l’homosexualité et l’athéisme dans la catégorie des “idées extrémistes”, punissables de prison et de flagellation. Des féministes et défenseur·e·s des droits humains, leaders de la contestation dans le pays, restent détenu·e·s et poursuivi·e·s en raison de leur travail en faveur des droits humains.
Avant son arrestation, le permis de séjour de Mohamed al-Bokari en Arabie saoudite arrivait à expiration. Il risque actuellement d’être expulsé vers le Yémen, son pays d’origine, qu’il a fui après avoir été victime de menaces de mort de la part de groupes armés suite à son combat en faveur des libertés individuelles et des droits humains. Il a également survécu à une tentative d’enlèvement, le poussant à quitter définitivement le Yémen pour chercher (…)
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