BONNE NOUVELLE : Le 13 avril 2021, Solafa Magdy et son mari Hossam el Sayed ont été libérés. Nous demandons l’abandon de l’investigation pour "appartenance à un groupe terroriste" et "diffusion de fausses informations" ainsi que la libération de leur collègue et ami Mohamed Salah qui lui se trouve toujours en prison.
Une arrestation musclée de plusieurs journalistes égyptien·ne·s
Le 26 novembre 2019, Solafa, Hossam et Mohamed ont été arrêté·e·s par la police dans un café de Dokki, au Caire. Leur voiture et téléphones portables ont été confisqués. Ils ont été ont emmenés au poste de police où des agents de l’Agence nationale de sécurité (NSA) ont agressé verbalement et frappé Solafa, après qu’elle ait refusé de leur donner le code d’accès à son téléphone portable. Aucune nouvelle n’a été donné sur leur sort pendant 24h.
Lors du premier interrogatoire, les agents de la NSA les ont tous trois interrogés sur leur travail journalistique antérieur, leurs employeurs et leurs revenus, ainsi que sur leur militantisme pour la défense de leur amie Esraa Abdelfattah, une autre journaliste et militante détenue.
Des journalistes qualifié·e·s de terroristes
Le lendemain, Solafa et Mohamed ont été placés en détention à cause d’accusations forgées de toutes pièces d’« appartenance à un groupe terroriste » et de « diffusion de fausses nouvelles », tandis que Hossam était accusé d’« appartenance à un groupe terroriste », dans le cadre des manifestations antigouvernementales de mars 2019.
Solafa a entamé une grève de la faim le 16 décembre, aux côtés de plusieurs autres prisonnières, pour dénoncer son arrestation arbitraire et les mauvaises conditions de détention.
Le 10 mars dernier 2020, les visites en prison ont été suspendues afin d’empêcher la propagation du COVID-19. En août 2020, Solafa a été autorisée à recevoir sa première visite familiale depuis le 9 mars, qui a finalement été annulée.
L’Égypte doit libérer Solafa, Hossam et Mohamed
Amnesty International considère que Solafa, Hossam et Mohamed sont des prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exercé leur métier de journaliste, pour avoir défendu la liberté de la presse et pour avoir dénoncé des violations des droits humains.
Signez pour demander à l’Égypte de les libérer immédiatement.