Égypte : libérez trois journalistes accusé·e·s de terrorisme

Depuis l’arrivée au pouvoir du président al-Sisi, la liberté d’expression subit des attaques répétées en Égypte. Les autorités ont bloqué arbitrairement au moins 515 sites Internet, effectué des perquisitions et/ou fermé les bureaux d’au moins huit médias et détenu arbitrairement des dizaines de journalistes. Au moins 37 journalistes actuellement détenus depuis 2014. Parmi eux, au moins 20 journalistes ont été arrêté·e·s et détenu·e·s uniquement pour avoir exercé leur métier, notamment pour avoir effectué un travail de terrain, publié un article ou une interview, ou couvert des manifestations antigouvernementales. Trois journalistes viennent de faire les frais de cette répression. Il s’agit de Solafa Magdy, Hossam el Sayed et Mohamed Salah, journalistes au Caire.

BONNE NOUVELLE : Le 13 avril 2021, Solafa Magdy et son mari Hossam el Sayed ont été libérés. Nous demandons l’abandon de l’investigation pour "appartenance à un groupe terroriste" et "diffusion de fausses informations" ainsi que la libération de leur collègue et ami Mohamed Salah qui lui se trouve toujours en prison. Une arrestation musclée de plusieurs journalistes égyptien·ne·s Le 26 novembre 2019, Solafa, Hossam et Mohamed ont été arrêté·e·s par la police dans un café de Dokki, au Caire. Leur voiture et téléphones portables ont été confisqués. Ils ont été ont emmenés au poste de police où des agents de l’Agence nationale de sécurité (NSA) ont agressé verbalement et frappé Solafa, après qu’elle ait refusé de leur donner le code d’accès à son téléphone portable. Aucune nouvelle n’a été donné sur leur sort pendant 24h. Lors du premier interrogatoire, les agents de la NSA les ont tous trois interrogés sur leur travail journalistique antérieur, leurs employeurs et leurs revenus, ainsi que sur leur militantisme pour la défense de leur amie Esraa Abdelfattah, une autre journaliste et militante détenue. Des journalistes qualifié·e·s de terroristes Le lendemain, Solafa et Mohamed ont été placés en détention à cause d’accusations forgées de toutes pièces d’« appartenance à un groupe terroriste » et de « diffusion de fausses nouvelles », tandis que Hossam était accusé d’« appartenance à un groupe terroriste », dans le cadre des manifestations antigouvernementales de mars (…)

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