Leonard Peltier, militant amérindien, doit être libéré

Leonard Peltier

Le militant amérindien Leonard Peltier a été emprisonné aux États-Unis pendant plus de 46 ans, dont une partie à l’isolement. Il a purgé deux peines de prison à perpétuité pour meurtre, malgré les inquiétudes suscitées par l’équité de son procès. Il a toujours clamé son innocence.

Leonard Peltier, un Amérindien Anishinaabe-Lakota, était membre de l’American Indian Movement (AIM), qui promeut les droits des Amérindiens. Le 26 juin 1975, lors d’une confrontation avec des membres de l’AIM dans la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota du Sud, les agents du FBI Ronald Williams et Jack Coler ont été abattus.

Leonard Peltier a été reconnu coupable de leurs meurtres en 1977 et condamné à deux peines de prison à perpétuité consécutives. Leonard Peltier a toujours nié avoir tué les agents.

Un témoignage faussé

Myrtle Poor Bear, une femme amérindienne Lakota qui vivait à Pine Ridge, aurait été un témoin oculaire clé de la fusillade. Sur la base de sa déclaration selon laquelle elle a vu Leonard Peltier, tuer les deux agents du FBI, Leonard Peltier a été extradé du Canada, où il s’était enfui après la fusillade. Elle s’est toutefois rétractée par la suite. Bien qu’elle n’ait pas été citée comme témoin à charge lors du procès, le juge de première instance a refusé aux avocats de Leonard Peltier de citer Myrtle Poor Bear comme témoin à décharge au motif que son témoignage n’avait pas été pris en compte dans le cadre de la procédure pénale. En 2000, Myrtle Poor Bear a déclaré publiquement que son témoignage initial était le résultat de mois de menaces et d’harcèlement de la part d’agents du FBI.

Des preuves à sa décharge qui n’ont pas été retenues

En 1980, des documents ont été communiqués aux avocats de Leonard Peltier à la suite d’une action en justice intentée en vertu de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act). Ces documents contenaient des preuves balistiques qui auraient pu aider Leonard Peltier, mais qui avaient été retenues par l’accusation lors du procès. Cependant, en 1986, la Cour d’appel des États-Unis pour le huitième circuit a refusé à Leonard Peltier un nouveau procès, en déclarant que : "Nous reconnaissons qu’il existe dans ce dossier des preuves d’une conduite inappropriée de la part de certains agents du FBI, mais nous sommes réticents à l’idée d’un nouveau procès".

Reconnaissance de l’absence de preuves

La Commission américaine des libérations conditionnelles a toujours refusé la libération conditionnelle de Leonard Peltier au motif qu’il n’acceptait pas la responsabilité pénale des meurtres des deux agents du FBI. Et ce, même si, à l’issue d’une audience, la Commission a reconnu que "l’accusation a admis l’absence de toute preuve directe que vous avez personnellement participé à l’exécution de deux agents du FBI".

L’espoir de la clémence

Leonard Peltier ne pourra pas bénéficier d’une nouvelle audience de libération conditionnelle avant 2024. En outre, James H. Reynolds, le procureur des États-Unis dont le bureau s’est occupé des poursuites pénales et de l’appel de Leonard Peltier, a écrit qu’il était favorable à la clémence "dans le meilleur intérêt de la justice, compte tenu de l’ensemble des questions en jeu".

Sa santé est en danger

Leonard Peltier souffre de diverses infections, notamment d’une maladie rénale, d’un diabète de type 2, d’une hypertension artérielle, d’un problème cardiaque, d’une maladie cardiaque, une maladie dégénérative des articulations, un essoufflement constant et des vertiges. Un accident vasculaire cérébral en 1986 l’a rendu pratiquement aveugle d’un œil.
En janvier 2016, les médecins lui ont diagnostiqué une maladie potentiellement mortelle. Il utilise actuellement un déambulateur en raison mobilité limitée et d’un manque de mobilité.

Aujourd’hui âgé de 78 ans, il a contracté le COVID-19 en 2022 et souffre de plusieurs maladies chroniques, dont l’une est potentiellement mortelle. N’étant pas éligible à une nouvelle libération conditionnelle avant 2024, ses avocats ont déposé une nouvelle demande de clémence en 2021. Le président Biden doit accorder la clémence à Leonard Peltier pour des raisons humanitaires et de justice.

SIGNEZ CETTE PÉTITION POUR DEMANDER SA LIBÉRATION IMMÉDIATE

Toutes les infos
Toutes les actions

Des expos pour les écoles

Amnesty International met à la disposition des écoles, sous forme de prêt, cinq expositions pour sensibiliser les élèves aux droits humains.

2023 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit