Après presque un an d’enquête, en juillet 2020, Elżbieta et deux autres activistes, Anna et Joanna, ont été officiellement accusés d’"offense aux croyances religieuses" en rapport avec les affiches. Le procès qui devait commencer initialement le 4 novembre 2020, commencera le 13 janvier 2021.
Elles risquent désormais jusqu’à deux ans de prison si elles sont reconnues coupables de ces accusations absurdes. Le cas qui leur est reproché n’est pas unique mais illustre le harcèlement constant auquel sont confrontés les militant·e·s et les défenseur·e·s des droits humains simplement parce qu’ils mènent des activités pacifiques en Pologne.
Persécutée parce qu’elles défendent les droits humains en Pologne
Elżbieta Podleśna est une militante polonaise, psychologue, psychothérapeute de profession, défenseure de l’égalité et antifasciste. Elle n’a eu de cesse ces dernières années de protester contre les réformes liberticides successives en Pologne, notamment contre l’interdiction de l’avortement. Anna et Joanna sont des activistes et des défenseures des droits humains polonaises qui s’expriment ouvertement. Elles se sont opposées à la haine et à la discrimination pendant de nombreuses années et se battent pour une Pologne juste et équitable.
Après avoir achevé une tournée de sensibilisation en Belgique et aux Pays-Bas avec Amnesty International début mai 2019, Elżbieta a été arrêtée à son retour en Pologne. Les forces de l’ordre ont perquisitionné son domicile et affirment y avoir trouvé des affiches représentant la Vierge avec une auréole aux couleurs du drapeau Lesbiennes, gays, bisexuels, transexuels, queers, intersexes (LGBTQI) autour de la tête. Pour cette raison, elle a été inculpée « d’offense à des croyances religieuses » et encourt jusqu’à deux ans d’emprisonnement si elle est reconnue coupable.
Le fait de détenir, créer ou distribuer des affiches comme celle-ci ne devrait pas constituer une infraction. Chaque personne a le droit de s’exprimer, nous sommes toutes et tous protégé·e·s au titre du droit à la liberté d’expression. UNE RÉPRESSION TOUJOURS PLUS INTENSE À L’ÉGARD DES DÉFENSEUR·E·S
Le (…)
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