En Ukraine, plus d’un million de femmes sont victimes chaque année de ces violences domestiques. Le contexte de la pandémie de COVID-19 n’a pas arrangé les choses et les cas de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au cœur de la cellule familiale ont fortement augmenté.
Les préjugés liés au genre, très répandus parmi les policiers, et l’impunité généralisée dissuadent un grand nombre de femmes de porter plainte.. En plus de ne pas recevoir le soutien et la protection adéquate, les victimes doivent prouver que la violence domestique est commise de manière « systématique ». Pour que cette violence soit considérée comme une infraction pénale, au moins trois plaintes doivent être enregistrées sur une période de six mois. Sur les 27 affaires sur lesquelles Amnesty International a recueilli des informations, les plaintes ont été acceptées et les faits qualifiés de violences domestiques dans seulement quatre cas. Voir aussi : Ukraine, Épidémie de violence à l’égard des femmes OXANA MAMTCHENKO, VICTIME ET MILITANTE
Oxana Mamtchenko est une des nombreuses victimes de la violence domestique en Ukraine. Pendant vingt ans, son mari a fait subir à Oxana et à leurs enfants des violences physiques, psychologiques et économiques.
Elle non plus n’a pas été prise au sérieux. Elle et ses enfants ont été mis en danger et n’ont pas été protégés : « Mon mari avait le policier du quartier de son côté. Comme je l’ai appris plus tard, il a réparé gratuitement la plomberie et le système des eaux usées de ce policier. Tout au long de l’année 2018, et jusqu’à l’hiver 2019, ce policier de quartier a protégé mon mari. Il n’a pas enregistré ma plainte. Il souriait et disait : "Allez voir votre mari, vous allez vous réconcilier". [...] C’est seulement quand il (…)
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