I.6.1. L’extrême droite

« Cela restera toujours l’une des meilleurs farces de la démocratie d’avoir elle-même fourni à ses ennemis mortels le moyen par lequel elle fût détruite ».
Joseph Goebbels, criminel nazi
GLOSSAIRE
Antisémitisme : L’antisémitisme est la haine, le rejet ou l’accusation des Juifs comme tels indépendamment de leur situation ou de leur action. Pour l’antisémite, les Juifs sont coupables d’être nés, d’exister, quoiqu’ils fassent, où qu’ils soient.
Fascisme : « Fascisme », c’est le nom que le mouvement et le régime de Mussolini se sont donnés en Italie dès 1919.
La définition du fascisme s’inspire de l’histoire et des traits communs que l’on trouve dans les régimes autoritaires qui ont succédé au fascisme italien, tels que l’Allemagne nazie de Hitler ou l’Espagne sous l’autorité du général Franco. Tout fascisme est totalitaire et nationaliste. À la fois révolutionnaire et ultra-conservateur, le fascisme nie l’individu qu’il noie dans la masse. Il se construit sur le culte du chef, l’homme providentiel qui est censé incarner la nation (Mussolini en Italie, Franco en Espagne....). Il légitime la violence d’État et considère que la démocratie affaiblit l’État car elle donne la parole à tous. Il n’hésite donc pas à écarter, voire à éliminer toute personne ou parti opposé(e) au régime fasciste. Avec le nazisme d’ Hitler, le fascisme s’est encore transformé, ajoutant au culte du chef, le culte de la race dite « pure » et le rejet de races « inférieures ». Lors de la Seconde guerre mondiale, l’idéologie fasciste a ainsi mené au génocide, l’extermination physique et systématique des éléments jugés « indésirables » d’une société.
Nationalisme : Le mot nationalisme vient du mot « nation ». Les nations furent construites par des forces sociales spécifiques et dans des circonstances particulières. Elles se reconstruisent en permanence au travers de l’histoire.
Le mot « nationalisme » apparaît principalement au cours du 18ème siècle en Europe, au travers des rapports que celle-ci entretient avec ses colonies d’Amérique. Le nationalisme fait appel à un sentiment d’identité et d’ « appartenance » nationales. La création de ce sentiment d’appartenance au sein d’une population peut apparaître comme capital dans certains projets politiques à l’intérieur des frontières d’un pays. En effet, c’est au travers de ce sentiment d’identité et d’appartenance que certaines forces politiques tentent de créer une forte cohésion entre les membres d’une même nation. Poussée à l’extrême, cette idéologie peut mener à des dérives racistes (homogénisation culturelle sur le territoire, rejet des personnes « différentes » de la majorité ou qui ne partagent pas l’ « identité de la nation »), mais aussi des dérives impérialistes (étendre l’espace géographique de la nation). Le régime nazi, ultra-nationaliste, en a été la parfaite illustration.
Xénophobie : La xénophobie, c’est la peur systématique de l’étranger. Nous verrons dans le chapitre II que cette peur de l’autre peut mener au racisme et aux discriminations. La xénophobie implique le rejet de tout ce qui est étranger : individu, mœurs, culture, religion, etc.
La réunion et l’association sont des outils indispensables de toute opposition. L’une et l’autre sont, comme la presse et les élections libres, des garants de la démocratie pluraliste.

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