I.5.6. Au Japon

La communauté burakumin est une caste considérée comme inférieure dans la hiérarchie sociale. Elle peut être comparée à celle des dalits en Inde. Certaines professions étaient réservées aux burakumins. Ainsi, les jardiniers, les bouchers et les tanneurs, en général métiers en relation avec la terre, le sang ou la mort, faisaient partie de la classe des parias. Ce terme très péjoratif fut redéfini récemment sous le terme plus neutre de burakumin. Contrairement aux autres classes, même à la plus basse (Hinin ou eta-hinin, littéralement les « très sales »), les burakumin naissaient burakumin et ne pouvaient espérer changer de groupe. Malgré l’abolition officielle du statut de paria en 1871, les discriminations dont ils furent l’objet n’ont pas totalement disparu et certaines couches de la population japonaise moderne ne marieraient pas leurs enfants avec un membre d’une famille dont la lignée comprendrait un burakumin. Certains propriétaires immobiliers (en refusant de louer) ou certaines entreprises (en payant moins) pratiquent la ségrégation envers les burakumin. Aujourd’hui, la communauté burakumin compte plus de deux millions de personnes, dispersées dans des ghettos dans les grandes villes comme, par exemple, à Osaka, à Kyoto.61

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