II.5. LA NOTION DE GENRE :

Le genre peut être défini comme étant le rôle social attribué à chaque sexe. Il est relatif aux normes, aux standards sociaux de ce qui est considéré comme masculin ou féminin. Ce sont ces rôles que les mouvements féministes combattent depuis plusieurs décennies. Les rôles de l’homme et de la femme dans nos sociétés ont tellement évolué au cours du temps qu’il serait maladroit de continuer à vouloir déterminer ce qui relève du rôle masculin ou féminin. Dans cette optique, est-il utile de se demander, au sein d’un couple homosexuel, qui « joue » le rôle de l’homme ou de la femme, sachant que la dynamique de couple n’a pas de raison d’être différente chez les couples homosexuels de ce qu’elle est chez les couples hétérosexuels ? La répartition des rôles, des tâches ménagères, la domination psychologique ou physique entre les partenaires se fait, quelle que soit l’orientation sexuelle, sur base des goûts et des aptitudes de chacun(e), dans sa relation avec l’autre.
Selon Simone de Beauvoir : « on ne naît pas femme, on le devient ». Cette éducation, prétend-on, est non seulement constructive mais aussi punitive : la déviation des rôles de genre (c’est-à-dire, un désaccord entre la présentation du genre d’une personne et la présentation de genre exigé d’une personne de son sexe) n’est généralement pas tolérée et est réprimée par la société.
Les jouets attribués aux filles (poupées, Barbies, etc) ou aux garçons (voitures, soldats, etc) sont représentatifs de cette éducation.
Il en va de même pour certaines activités ou professions qui sont « connotées » féminines ou masculines.
Une personne de sexe masculin, par exemple, qui occupe un poste de gardien de crèche, supposé être réservé aux femmes, peut en raison de son emploi subir des moqueries et railleries. Dans le même ordre d’idée, une femme, qui travaille dans un garage, pourra être dévalorisée et méprisée. On dira d’elle que c’est un « garçon manqué ». La représentation du genre féminin voulant qu’elle soit aux cuisines plutôt que dans un garage.
Le film Billy Elliot traite de ce thème en présentant l’histoire de ce petit garçon passionné par la danse mais qui doit faire face aux insultes et aux préjugés car soi-disant la danse est réservée aux filles.
Ma vie en rose, d’Alain Berliner, raconte l’histoire d’un petit garçon qui ne sait plus très bien s’il est un garçon ou une fille car il aime jouer à la poupée et se déguiser en princesse.
« On empêche les filles de jouer au foot.
Les garçons ont tort de ne pas vouloir jouer au foot avec les filles car maintenant il y a des équipes de filles »127.
Exemple positif
Le Soir (19/05/05) Emploi : Les métiers masculins se féminisent « (...)Voici près de 35 ans, plus de 98% des bus et trams étaient conduits par un homme. En 2003, on retrouve une femme derrière le volant dans un véhicule sur sept. La police se féminise également : en 2003, un agent sur sept était une femme, alors qu’elles n’étaient qu’une sur vingt il y a quinze ans et représentaient à peine 0,1% des effectifs il y a 45 ans. Plus de 20% des gardiens de prisons étaient des femmes en 2003, alors que cette profession était quasi exclusivement masculine (97,7%) au début des années soixante. (...) »
Recherche
Trouvez des articles sur les « métiers féminins qui se masculinisent » : infirmière, secrétaire, etc.
Débat
Est-ce qu’on a déjà ri de vous parce que vous vouliez faire une activité « de fille » ou « de garçon » ? Quelles sont les blagues qui circulent sur le sujet ?

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