Inde, Le prix de la protestation ne doit pas être la mort

Manifestation en Inde

Shubhkaran Singh, paysan âgé de 22 ans est mort lors de la marche des paysans nommée « Dilli Chalo ».

« La mort de Shubhkaran Singh est survenue dans le cadre de la répression impitoyable menée par les autorités de l’État contre les manifestations paysannes en Inde. Les autorités doivent effectuer dans les meilleurs délais une enquête efficace, approfondie, indépendante et impartiale sur les causes et les circonstances de la mort de ce manifestant, et veiller à ce que les auteurs présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables, sans recours à la peine de mort, a déclaré Aakar Patel, président du bureau exécutif d’Amnesty International Inde.

« Alors que de nouvelles manifestations sont prévues pour les jours à venir, les autorités doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de permettre à ceux qui le souhaitent d’exprimer leurs préoccupations pacifiquement, sans crainte d’être blessés ou tués. Le gouvernement indien doit respecter, protéger et favoriser l’exercice du droit à la liberté de réunion pacifique, conformément à ses obligations internationales en matière de droits humains.

« Le prix de la protestation ne doit pas être la mort. »

Complément d’information

La mort du paysan Shubhkaran Singh, le 21 février 2024, à la frontière du Pendjab et de l’Haryana, est la première depuis le début des manifestations le 13 février. Selon les médias [1], la cause de son décès est une blessure par balle à la tête, ainsi que l’a indiqué le directeur médical de l’hôpital Rajindra, à Patiala. On attend encore le rapport d’autopsie.

Au moins 13 autres personnes ont été soignées pour des blessures et, selon une déclaration de la police, environ 12 policiers ont aussi été blessés lors d’affrontements avec les manifestants.

Plus de 200 syndicats d’agriculteurs participent à la marche « Dilli Chalo » et portent 12 revendications, notamment la garantie légale d’un prix minimum de soutien pour toutes les cultures, que le gouvernement avait promise en 2021.

Amnesty International a déjà exprimé son inquiétude face à la menace croissante pesant sur le droit de manifester pacifiquement, en raison du recours excessif à la force, des interdictions générales, des coupures d’Internet et des arrestations arbitraires de manifestants lors de la marche des paysans.

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