« Au cours des deux dernières années, des représentants de l’opposition ont été arrêtés, intimidés et réduits au silence dans le cadre de cette répression. Nous demandons aux autorités de mettre fin à cette répression persistante et croissante, et de permettre aux voix dissidentes, y compris à celles et ceux qui s’opposent à la monarchie, de s’exprimer librement, a déclaré Devin Kenney, chargé de recherche sur Bahreïn à Amnesty International.
« Les partenaires et les alliés internationaux de Bahreïn ne doivent pas rester silencieux : ils doivent user de leur influence pour faire pression sur les autorités bahreïnites afin qu’elles se conforment aux normes internationales qu’elles se sont engagées à respecter. »
Depuis mi-2016, les autorités bahreïnites ont lancé une campagne systématique visant à supprimer les mouvements d’opposition organisés dans le pays. Les principales cibles de cette répression tous azimuts sont les défenseurs des droits humains, les avocats, les journalistes, les militants politiques, les dignitaires chiites et les militants pacifiques. Les dirigeants politiques de la communauté chiite, majoritaire, ont été visés de façon disproportionnée, et à la veille de cette élection, aucun dirigeant politique chiite d’envergure nationale n’a été épargné par les mesures d’arrestation, d’emprisonnement ou de privation de la nationalité bahreïnite.
Les autorités ont encore accru la sévérité de lois déjà très répressives, afin d’exclure l’opposition politique de toute forme de participation à la vie civique ou politique.