« Outre les conséquences potentiellement néfastes en termes d’emploi, nous craignons que ce type d’accord permette à des filiales établies dans des pays plus complaisants en matière d’exportation de complètement contourner l’autorité de la Région wallonne, en charge d’évaluer les licences d’exportation », expliquent les organisations.
Dans ce contexte, Amnesty International, la LDH et le CNAPD demandent à la Région wallonne de clarifier la nature des autorisations déjà accordées ou non dans le cadre de cet accord.
« Il est par ailleurs essentiel que des mesures concrètes soient prises pour garantir plus de transparence dans la procédure d’octroi des licences d’exportation d’armes, afin d’éviter que des armes wallonnes arrivent aux mains de pays se rendant coupables de violations graves des droits humains et de crimes de guerre », insistent les organisations.
Complément d’information
En décembre 2017, la CNAPD et la LDH, avec le soutien d’Amnesty International, ont introduit plusieurs recours contre les décisions du Ministre-Président d’octroyer des licences d’exportation vers l’Arabie Saoudite, lesquels recours ont abouti à la suspension de ces licences par le Conseil d’État. Ces dernières avaient été octroyées alors que le bilan catastrophique en termes de respect des droits humains du régime saoudien était connu et documenté depuis de nombreuses années.