« Nous sommes frappés par l’existence d’un réseau de personnes impliquées dans le meurtre d’une défenseure des droits humains telle que Marielle Franco, qui œuvrait pour le bien commun, au service des habitants de Rio de Janeiro. Nous continuons de suivre de près l’avancée des investigations et sommes préoccupés par le délai nécessaire pour identifier le ou les commanditaires de ce crime. Nous espérons que toutes les personnes impliquées dans son assassinat seront identifiées et traduites en justice », a déclaré Jurema Werneck, directrice exécutive d’Amnesty International Brésil.
« Nous pensons que cette phase de l’enquête est cruciale s’agissant de faire la lumière sur ce crime odieux et espérons que les accusés auront accès à une procédure régulière dans le cadre d’un procès équitable, dans les meilleurs délais. Nous sommes solidaires de la famille de Marielle, de la société brésilienne et de la communauté mondiale qui réclament des réponses à ces questions : qui a commandité l’assassinat de Marielle et pourquoi ?
« Nous réclamons justice dans cette affaire emblématique, une défenseure des droits humains qui s’est toujours battue pour les plus vulnérables ayant été assassinée alors qu’elle effectuait son mandat de conseillère municipale, pour lequel elle avait été élue démocratiquement. Le message est clair : aucun défenseur des droits humains n’est en sécurité au Brésil tant que l’impunité prévaut dans cette affaire. Le cas de Marielle Franco nous montre à quel point il importe de protéger les défenseurs des droits humains qui se battent dans ce pays chaque jour, sans relâche, pour un monde plus juste et plus égalitaire. »
En septembre, Amnesty International a adressé des courriers aux services du procureur de Rio de Janeiro et au gouverneur de l’État Wilson Witzel, réclamant la résolution de l’affaire 18 mois après le meurtre de Marielle et Anderson. La semaine dernière, le bureau du procureur général de Rio de Janeiro a réagi, assurant que ce courrier sera intégré au dossier afin d’illustrer les répercussions internationales de ces homicides, ce qui montre qu’il est primordial de rester mobilisés.
En mars 2019, Amnesty International a remis une pétition au gouverneur de l’État de Rio de Janeiro et au procureur général de cet État, Eduardo Gussem, réunissant 780 000 signatures de citoyens du monde entier qui réclament justice pour Marielle.
Une autre pétition sur le site d’Amnesty International Brésil demande de nouvelles investigations jusqu’à ce que toutes les personnes impliquées dans l’assassinat de Marielle Franco soient identifiées et traduites en justice. Cette pétition a déjà recueilli plus de 80 000 signatures.