Captif depuis 1825 jours - campagne d’Amnesty pour mettre fin à la souffrance de Gilad Shalit


"Comme les jours passent, nous commençons à désespérer du jour où nous allons voir notre fils. Je ne sais ni où il est détenu, ni comment il s’en sort ... ou s’il est encore vivant. "
(Noam Shalit, père de Gilad Shalit, s’adressant à la mission d’enquête de l’ONU sur le conflit de Gaza, le 6 juillet 2009).

Le 25 juin marquera la cinquième année de captivité du soldat israélien Gilad Shalit. L’aile militaire du Hamas, qui le détient dans un lieu secret dans la bande de Gaza, l’utilise comme otage dans leurs négociations politiques avec Israël. Depuis sa capture à partir d’une base militaire dans le sud d’Israël par des groupes armés palestiniens le 25 Juin 2006, il lui a été refusé tout contact avec le monde extérieur.
Amnesty International demande aux militants du monde entier de signer une pétition adressée à Ismaïl Haniyeh, premier ministre de l’administration de facto du Hamas à Gaza, l’exhortant à alléger les souffrances de Gilad Shalit et sa famille en se conformant immédiatement à ses obligations découlant du droit international humanitaire afin d’assurer que Gilad Shalit est bien traité, détenu dans des conditions de vie dignes et humaines, et pour lui permettre de communiquer avec sa famille, y compris par l’envoi et la réception des lettres. Traiter Gilad Shalit en otage est une violation flagrante de ces obligations.
Les membres d’Amnesty International ont fait campagne [1] pour que ces exigences [2] soient satisfaites depuis une demi-décennie
Les autorités du Hamas à Gaza disent qu’ils ne libéreront pas Gilad Shalit, sans la libération de certains des milliers de Palestiniens détenus en Israël : les deux sont utilisés comme monnaie d’échange par chaque partie au conflit. Comme Gilad Shalit, des centaines de détenus palestiniens de Gaza sont empêchés de voir leurs familles, certains depuis des décennies. Juin 2011 marque aussi l’anniversaire de cinq ans de blocus [3] intensifié de Gaza par Israël, ce qui empêche les familles de visiter leurs proches dans les prisons israéliennes ainsi que la circulation des personnes et des marchandises dans et hors de Gaza.

La famille de Gilad Shalit a fait campagne sans relâche pour sa liberté et d’entendre au moins quelques mots de lui, comme assurance qu’il soit bien vivant. Tout au long de sa captivité il n’y a eu que trois lettres de lui qui ont été transmises à Israël. Le dernier signe de vie est venu il y a deux ans dans une vidéo [4] diffusée par la télévision israélienne, qui a montré Gilad Shalit lisant une déclaration tout en tenant un exemplaire d’un journal en date du 14 Septembre 2009. La vidéo a été envoyée par ses ravisseurs en échange de la libération de 20 prisonniers palestiniens.

La famille Shalit a enduré des rumeurs sur sa mort ou des blessures possibles. En Janvier 2009, pendant le conflit de 22 jours dans la bande de Gaza et le sud d’Israël [5](une version résumée en français est disponible en pièce jointe) , au cours duquel plus de 1.400 Palestiniens, en majorité des civils, et 13 Israéliens, dont trois civils, ont été tués, un groupe palestinien a allégué qu’il avait été frappé par des éclats d’obus. Le journal Al Hayat a par la suite cité le chef adjoint du Hamas, Moussa Abou Marzouk disant : "Gilad Shalit peut avoir été blessé, et il peut ne pas avoir été. Le sujet ne nous intéresse plus. Nous ne sommes pas intéressés du tout à son bien-être, et nous ne lui donnons aucune garde spéciale car il ne vaut pas plus qu’un chat. "

Après la capture de Gilad Shalit, Israël a lancé une offensive militaire prolongée contre la bande de Gaza, baptisée "Opération Pluie d’été", dans lequel des centaines de Palestiniens ont été tués, dont des dizaines d’enfants et de nombreux autres passants non armés. Dans le même temps, des dizaines de responsables palestiniens ont été arrêtés pour être utilisés comme monnaie d’échange pour négocier la libération de Gilad Shalit. La bande de Gaza a été bloquée, ce qui a provoqué privations et souffrance humanitaire pour la population , mais non à une amélioration dans la situation de Gilad Shalit.

Amnesty International continue de faire campagne pour mettre fin à des violations quotidiennes des droits contre les Palestiniens, hommes, femmes et enfants et pour qu’Israël lève le blocus de Gaza. Dans le même temps, nous croyons que ces abus ne doivent jamais être utilisés comme une justification pour refuser à Gilad Shalit et sa famille leurs droits fondamentaux.

Passez à l’action ici

Douze associations ont publié une déclaration commune : voir le document joint (GiladJointstatement) (en anglais)

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