« Toutes les charges portées dans le cadre de l’affaire absurde de Laleh Shahravesh doivent être abandonnées, a déclaré Devin Kenney, chercheur sur les pays du Golfe à Amnesty International.
« Laleh Shahravesh est, d’après nos informations, poursuivie au titre de la loi émirienne relative à la cybercriminalité, l’une des lois utilisées pour étouffer de manière injustifiée la liberté d’expression dans le pays.
« La loi relative à la cybercriminalité a été utilisée pour réduire de nombreuses personnes au silence aux Émirats arabes unis, notamment Ahmed Mansoor, un défenseur des droits humains respecté condamné à une peine de dix ans d’emprisonnement l’année dernière pour des commentaires publiés sur Internet.
« Les autorités émiriennes ont fait de la loi relative à la cybercriminalité un instrument de répression, notamment en l’utilisant contre de nombreux prisonniers d’opinion dans le cadre de la répression menée depuis 2011. »
Les dispositions juridiques invoquées contre Laleh Shahravesh seraient celles de l’article 20 du décret législatif fédéral n° 5 des Émirats arabes unis (2012), qui prévoit une peine d’emprisonnement et/ou une amende d’un montant minimum de 250 000 dirhams pour « quiconque insulte une autre personne » en ligne ou tourne une personne en « ridicule ».
Arrêtée alors qu’elle se rendait à l’enterrement de son ex-mari
D’après les informations des médias, Laleh Shahravesh a été arrêtée à l’aéroport de Doubaï, après avoir pris l’avion pour assister à l’enterrement de son ex-mari. Les poursuites engagées contre elle porteraient sur deux commentaires qu’elle aurait publiés sur Facebook en 2016, alors qu’elle était au Royaume-Uni.