« Non seulement exclure de matchs de compétition des joueuses de basket-ball musulmanes portant un couvre-chef religieux constitue une discrimination et une violation de leurs droits à la liberté d’expression, à la santé, à la vie privée et à la liberté de religion, mais il s’agit en outre d’un manquement au devoir de garantir que le basket-ball soit accessible à toutes les sportives, a déclaré Anna Blus, chercheuse sur les droits des femmes en Europe à Amnesty International.
« Au lieu d’imposer des règles discriminatoires prenant pour cible les athlètes musulmanes, la FFBB et les autorités françaises doivent saisir l’occasion offerte par l’Assemblée générale afin de réviser les règles existantes de sorte à garantir qu’elles protègent les droits humains au lieu de les bafouer, et doivent mettre un terme aux discours néfastes et aux stéréotypes négatifs qui ne font qu’alimenter l’islamophobie, notamment dans le sport. »
Complément d’information
Voir la déclaration publique dans laquelle Amnesty International exprime des préoccupations face à l’interprétation préjudiciable des règles officielles de la FFBB [1], et l’introduction en décembre 2022 de article 9.3 aux Règlements sportifs généraux [2], qui interdit expressément « [l]e port de tout équipement à connotation religieuse ou politique […] lors de l’ensemble des compétitions ». Le non-respect de l’article 9.3 pourrait entraîner des procédures disciplinaires contre la joueuse concernée et les personnes ayant permis le déroulement de la compétition.