« Les étudiants ont le droit de manifester. Les violences contre des étudiants qui manifestent pacifiquement ne sauraient en aucun cas se justifier. Les allégations selon lesquelles des policiers ont roué de coups et harcelé sexuellement des étudiants à l’Université de Jamia Millia Islamia doivent faire l’objet d’enquêtes, en vue d’engager des poursuites contre les responsables présumés de ces actes. Des manifestants à l’Université musulmane d’Aligarh auraient également été frappés, les médias faisant état de plus de 100 étudiants blessés ; la police a empêché les ambulances d’entrer sur le campus pour leur venir en aide. L’article 19 de la Constitution indienne garantit le droit à la liberté de parole et d’expression et la liberté de réunion pacifique. Les arrestations de manifestants pacifiques bafouent les obligations de l’Inde au titre du droit international, notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), s’agissant de respecter et de protéger le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, garantis par les articles 19 et 21 de ce pacte. Tandis que la contestation contre les amendements à la loi sur la citoyenneté se propage sur les campus universitaires en Inde, Amnesty International invite le gouvernement fédéral et les gouvernements des États à respecter le droit à la dissidence des manifestants pacifiques et à revoir leur maintien de l’ordre lors des manifestations, afin de désamorcer la situation et de ne plus mettre des vies en péril. La police ne doit faire usage de la force meurtrière qu’en réponse à une menace imminente de mort ou de blessure grave, et uniquement en dernier recours. » a déclaré Avinash Kumar, directeur d’Amnesty International Inde.
Inde, la répression violente des manifestations étudiantes doit cesser
Une violente répression a lieu contre les manifestations étudiantes organisées à travers le pays pour dénoncer la modification de la loi sur la citoyenneté en Inde.