Alors qu’il s’apprêtait à se rendre à Londres le 11 décembre dernier, l’opposant Paulin Makaya a vu son passeport congolais confisqué raison officielle par la police des frontières à l’aéroport de Brazzaville.
« Les autorités congolaises ne doivent pas avoir recours à la confiscation du passeport pour empêcher une voix dissidente de quitter le pays. Toute personne est libre de quitter un pays, y compris le sien, » a déclaré Sarah Mathewson, chargée de campagne sur l’Afrique centrale à Amnesty International.
« Ceci est une violation du droit à la liberté de circulation de Paulin Makaya et de fait met en péril l’exercice de son droit d’accès aux soins adéquats. »
« Toute personne est libre de quitter un pays, y compris le sien »
Selon les informations recueillies par Amnesty International, la santé de Makaya, 55 ans, s’est dégradée avec des problèmes respiratoires et de sang qui ont justifié sa sortie du territoire national pour un bilan médical à Londres où réside son épouse. Ses médecins privés le consultaient jusque-là à domicile.
C’est la seconde fois que Makaya est empêché de voyager depuis sa sortie de prison en septembre 2018. Lors de la première tentative, les autorités lui reprochaient de n’être détenteur que du passeport britannique – ce qui ne justifiait pas non plus la restriction de sa liberté de circulation.
Détenteur de la double nationalité, il a obtenu un passeport congolais après plusieurs démarches et a tenté une nouvelle fois de sortir du pays.
« Ceci est une violation du droit à la liberté de circulation de Paulin Makaya et de fait met en péril l’exercice de son droit d’accès aux soins adéquats »
Paulin Makaya dirige le parti politique ‘Unis pour le Congo’ (UPC). Aucune charge ne pesait sur lui au moment où son passeport lui était retiré.
« Les autorités doivent restituer à Paulin Makaya son passeport, et s’assurer que les droits humains soient respectés et protégés dans le pays, » a déclaré Sarah Mathewson.