« Il est intolérable que, en raison de son militantisme critique à l’égard du gouvernement de son pays, Alexeï Navalny se retrouve visé de façon arbitraire par les autorités russes et privé de liberté, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Son incarcération, motivée par des raisons politiques, est due à l’usage qu’il a fait de son droit à la liberté d’expression et à ses activités pacifiques de militant. »
Le 17 janvier dernier, Alexeï Navalny a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Cheremetievo, à Moscou, après cinq mois de traitement et de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement par l’agent neurotoxique Novitchok en août 2020 – Amnesty International appelle d’ailleurs une nouvelle fois les autorités russes à ouvrir une enquête sur l’empoisonnement dont il a été victime et à veiller à ce que tous les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre d’une procédure équitable.
« Il est intolérable que, en raison de son militantisme critique à l’égard du gouvernement de son pays, Alexeï Navalny se retrouve visé de façon arbitraire par les autorités russes et privé de liberté. Son incarcération, motivée par des raisons politiques, est due à l’usage qu’il a fait de son droit à la liberté d’expression et à ses activités pacifiques de militant. »
La privation de liberté d’Alexeï Navalny a par ailleurs donné lieu samedi dernier à des manifestations à Moscou et dans d’autres endroits en Russie, auxquelles les forces de sécurité russes ont répondu par un usage excessif de la force, ainsi que par des arrestations et des mises en détention massives.
« Nos observateur·rice·s présent·e·s à Moscou ont été les témoins directs de la brutalité de la police, dont des membres ont poussé des personnes dans des escaliers et frappé à coups de matraque des manifestant·e·s en grande majorité pacifiques, précise Philippe Hensmans. Parallèlement à notre demande de libération d’Alexeï Navalny, nous exigeons des autorités russes qu’elles libèrent tou·te·s les manifestant·e·s pacifiques et autres militant·e·s de la société civile qui ont fait l’objet d’arrestations "préventives" sur la base de fausses accusations, y compris les membres du personnel de la Fondation anti-corruption d’Alexeï Navalny. »