« Oyoub Titiev est l’un des plus courageux défenseurs des droits humains que compte la Russie. Il dirige le bureau de Memorial en Tchétchénie depuis plus de neuf ans, affrontant un barrage incessant de menaces et de manœuvres de harcèlement parce qu’il rassemble des informations sur les violations des droits humains commises en Tchétchénie. Oyoub Titiev a dédié sa vie à la recherche de la justice et à la défense des libertés, interviewant des victimes de torture, fournissant une assistance juridique et rassemblant des informations sur les disparitions forcées, a déclaré Marie Struthers, directrice du programme Europe et Asie centrale à Amnesty International.
« Il est bien triste de constater qu’à cause de son travail, Oyoub Titiev a été pris pour cible par les autorités et a passé les neuf derniers mois en détention provisoire sur la base d’accusations forgées de toutes pièces liées au stupéfiants. En honorant Oyoub Titiev avec cette récompense, la communauté internationale a adressé un message fort à ceux qui tentent de le réduire au silence, leur signifiant qu’ils n’y sont pas parvenus.
« Il est bien triste de constater qu’à cause de son travail, Oyoub Titiev a été pris pour cible par les autorités et a passé les neuf derniers mois en détention provisoire sur la base d’accusations forgées de toutes pièces liées au stupéfiants. »
« Les autorités russes s’en prennent à Memorial et à son personnel depuis plusieurs années. Celle dont Oyoub Titiev a repris les fonctions, Natalia Estemirova, a été enlevée et tuée, et d’autres membres du personnel de l’ONG ont été battus, arrêtés de façon arbitraire ou soumis à d’abominables campagnes de dénigrement. Oyoub Titiev et ses collègues ont malgré tout refusé de baisser les bras, et leur incroyable courage est aujourd’hui récompensé.
« Nous continuons de demander aux autorités russes de libérer immédiatement Oyoub Titiev, d’abandonner les charges retenues contre lui pour des raisons politiques, et de veiller à ce qu’en Tchétchénie et partout ailleurs en Russie les défenseurs des droits humains puissent faire leur travail indispensable sans crainte de représailles. »