Les autorités à Moscou et dans plus de 30 villes à travers le pays ont refusé de donner l’autorisation aux partisans du leader de l’opposition Alexeï Navalny de manifester le 5 mai, deux jours avant l’investiture.
« Les autorités russes doivent tirer les leçons de leurs erreurs passées : leur refus répété d’accorder la permission d’organiser des rassemblements de contestation a constitué une violation flagrante des droits humains », a déclaré Denis Krivocheïev, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
« De même, les violentes répressions que la police a menées contre les manifestants pacifiques durant l’année écoulée – au cours desquelles des centaines de personnes ont été arbitrairement arrêtées – témoignent de l’incapacité à respecter et protéger les droits de réunion pacifique et de liberté personnelle ».
« Au lieu d’écraser la dissidence dans la violence, le gouvernement russe devrait respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Des milliers de citoyens sont attendus dans les rues à Moscou et d’autres villes le 5 mai, et ils ont le droit de manifester. »
Malgré la volonté du gouvernement d’empêcher ces rassemblements, Alexeï Navalny a appelé ses sympathisants à descendre dans les rues sous le slogan : « Il n’est pas notre tsar. »
Il s’agit du cinquième mouvement de protestation massif organisé au cours des 18 derniers mois par Alexeï Navalny et ses sympathisants dans des dizaines de villes et agglomérations du pays. Les précédents rassemblements ont donné lieu à l’arrestation massive de manifestants pacifiques.