Lors de son EPU en 2016, le Soudan du Sud a accepté d’adopter un programme relatif aux droits humains, mais ne l’a pas encore fait. Ces trois organisations exhortent le gouvernement sud-soudanais à remplir cet engagement sans plus tarder.
Dans un rapport de 16 pages, elles énoncent 10 préoccupations prioritaires en matière de droits conformément aux obligations du pays relatives aux droits humains, notamment en vertu de la Déclaration des droits, des normes internationales et régionales, de l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R- ARCSS) et des engagements pris lors de son Examen Périodique Universel [1]. Un programme complet en matière de droits humains offrirait un cadre solide au gouvernement pour mettre en œuvre efficacement ces obligations et les recommandations formulées lors de l’EPU du 31 janvier.
Le gouvernement du Soudan du Sud doit répondre d’urgence à plusieurs problèmes, notamment le droit à la santé, les homicides illégaux et le recours à la peine de mort, l’obstruction à l’aide humanitaire et les violations du droit à l’alimentation, à l’eau et à l’éducation. Il doit également prendre de nouvelles mesures afin de garantir la vérité, la justice et des réparations aux victimes de violations et d’abus passés et présents en lien avec le conflit qui a éclaté en décembre 2013.
« Le gouvernement du Soudan du Sud doit répondre d’urgence à plusieurs problèmes, notamment le droit à la santé, les homicides illégaux et le recours à la peine de mort »
Ce rapport expose les manières multiples et interconnectées dont divers groupes au Soudan du Sud, notamment les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes souffrant de handicaps, sont touchés par ces violations des droits humains.
Dans certains cas, les réformes proposées devront s’appuyer sur une assistance internationale soutenue et la coopération des donateurs, ainsi que sur un leadership politique au niveau national afin de réaliser les droits fondamentaux de la population, notamment économiques, sociaux et culturels. Toutefois, le gouvernement du Soudan du Sud peut et doit prendre des mesures immédiates afin de s’acquitter de ses principales obligations juridiques.
Complement information
Dans le cadre du système de l’Examen périodique universel (EPU), le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève examine le bilan des droits humains de chacun des 193 États membres de l’ONU tous les cinq ans. Le bilan du Soudan du Sud a été évalué le 31 janvier 2022 par le groupe de travail de l’EPU du Conseil des droits de l’homme, pour la deuxième fois depuis que le pays est devenu indépendant du Soudan en 2011.