« Au moins 36 membres d’ACT-Wazalendo et cinq dirigeants de ce parti ont été arrêtés de façon arbitraire ces derniers jours. Hier, le candidat à l’élection présidentielle Seif Sharif Hamad a été arrêté pour la deuxième fois en l’espace d’une semaine, dans le cadre d’une répression visant les voix critiques et l’opposition politique. Ces personnes ont toutes été remises en liberté sous caution entre jeudi soir et vendredi matin. » a déclaré Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.
« Ces arrestations, qui s’accompagnent d’une forte présence policière dans les rues, sont le signe d’une intensification de la répression contre la dissidence et l’opposition politique à Zanzibar. La police ne doit pas être instrumentalisée à des fins d’intimidation.
« Les autorités doivent cesser de harceler les dirigeants et les membres des partis de l’opposition, et veiller à ce que les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique soient garantis en cette période postélectorale et par la suite. »
« Ces arrestations, qui s’accompagnent d’une forte présence policière dans les rues, sont le signe d’une intensification de la répression contre la dissidence et l’opposition politique à Zanzibar. La police ne doit pas être instrumentalisée à des fins d’intimidation. »
Complément d’information
Le candidat d’ACT-Wazalendo à l’élection présidentielle dans la région semi-autonome de Zanzibar, Seif Sharif Hamad, ainsi que cinq autres dirigeants et 36 membres d’ACT-Wazalendo ont été arrêtés jeudi au siège de ce parti, à la suite d’une conférence de presse appelant à manifester pacifiquement contre les irrégularités électorales. La période qui a précédé le scrutin du 28 octobre a été marquée par des arrestations arbitraires et des manœuvres d’intimidation visant l’opposition.
Seif Sharif Hamad et son colistier Omar Fakhi ont été remis en liberté la nuit dernière et ils ont été obligés de se présenter au poste de police aujourd’hui, et les autres personnes ont été libérées vendredi matin. Aucune de ces personnes n’a été formellement inculpée, malgré leur libération sous caution.