« Nous serons au tribunal de Silivri demain et nous espérons que cette audience corrigera la grave injustice de ces poursuites inéquitables. Au moment où Osman Kavala passe son 708e jour derrière les barreaux en détention provisoire, nous renouvelons notre appel à le libérer immédiatement et sans condition et à abandonner les poursuites engagées contre lui et 15 autres représentants de la société civile », a déclaré Andrew Gardner, chercheur d’Amnesty International qui dirigera une délégation internationale de haut niveau présente au procès.
« La libération d’Osman Kavala et la fin de ces poursuites ubuesques symboliseraient un retour au respect des garanties nationales et internationales relatives aux droits humains. Cependant, nous craignons que cette tentative honteuse visant à réduire au silence la société civile indépendante ne continue.
« Osman Kavala et 15 autres personnes font l’objet d’accusations fantaisistes ne reposant sur aucun élément qui pourrait laisser penser qu’ils ont participé à une quelconque activité illégale, et encore moins comploté pour renverser le gouvernement. Il est important de se rappeler que la charge de la preuve incombe aux autorités qui engagent les poursuites, et elles n’y ont absolument pas satisfait. »
Complément d’information
Osman Kavala est maintenu en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Silivri, près d’Istanbul, depuis le 1er novembre 2017. Son coaccusé Yiğit Aksakoğlu a été relâché à l’issue de la première audience du procès, le 25 juin 2019, après avoir passé plus de sept mois en prison.
Osman Kavala, Yiğit Aksakoğlu et 14 autres personnes sont accusés d’avoir « tenté de renverser le gouvernement de la République turque ou de l’empêcher d’exercer ses fonctions ».
La troisième audience du procès doit se tenir les 8 et 9 octobre. Des représentants de haut niveau d’Amnesty International y seront présents, parmi lesquels les responsables des sections espagnole, norvégienne et suédoise de l’organisation.