« Les personnes qui viennent chercher la sécurité dans l’Union européenne ont le droit à un accueil digne et compatissant. Avec ce pacte, les dirigeant·e·s européens instaureraient des procédures aux frontières de l’UE qui causeraient sciemment des souffrances, notamment en maintenant en détention aux frontières des personnes dans des centres fermés durant des mois. Les autorités pourraient envoyer les personnes en quête de sécurité vers tout pays qu’elles considèrent comme sûr.
« Avec cet accord, la solidarité reste un concept vide. L’Union européenne autoriserait les États membres à passer outre la solidarité, en versant une somme à un fonds commun qui pourra être utilisé pour payer des pays hors de l’UE afin qu’ils accueillent les personnes qui cherchent la sécurité. Les pays situés aux frontières externes du bloc se retrouvent désormais sans aucun soutien ou presque de la part des autres États membres. »
« Amnesty International espérait voir une réforme reposant sur la solidarité et sur le respect plein et entier des droits des personnes migrantes et demandeuses d’asile. Le Parlement européen doit utiliser les débats à venir pour empêcher que cet accord ne soit inscrit dans le droit européen dans sa forme actuelle, et pour veiller à l’adoption d’une approche humaine et durable construite pour le long terme. »
Complément d’information
Réaction d’Amnesty International à proposition de pacte
Déclaration conjointe d’ONG sur le pacte [1]