« L’interdiction de manifester ne fera qu’aggraver une situation déjà très volatile, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques à Amnesty International.
« Au lieu de tenter d’étouffer la colère croissante de la population, les autorités doivent trouver des solutions viables aux revendications très raisonnables des citoyens. Continuer de sanctionner les voix dissidentes ne fera que plonger le pays dans une crise encore plus grave. »
Le plan de sécurité du gouvernement vénézuélien prévoit des dispositions – telles que le déploiement de personnel militaire et d’experts pour traiter des crimes électoraux et militaires – qui sont susceptibles de favoriser une nouvelle vague de violations des droits humains.
Depuis que les manifestations ont éclaté le 4 avril, on dénombre plus de 100 morts et plus de 1 400 blessés, selon des sources officielles.
Les autorités vénézuéliennes ont demandé la tenue d’élections pour l’Assemblée nationale constituante, qui se dérouleront le 30 juillet. L’Assemblée aura le pouvoir de réécrire la Constitution du pays.
Certains citoyens vénézuéliens ont signalé avoir été la cible de menaces et d’actes d’intimidation pour participer aux élections.