« Une voix pour nos droits » : deux élèves récompensés à l’issue de la finale du concours de prise de parole sur les droits humains

Ce mercredi 17 avril en soirée, à l’UCL Saint-Louis, deux élèves de secondaire ont été récompensé·es à l’issue de la finale de « Une voix pour nos droits », un concours de prise de parole sur les droits humains organisé par Felobel et la section belge francophone d’Amnesty International (AIBF). Félix Pierson, scolarisé au Collège Notre-Dame de la Paix d’Erpent de Namur, s’est vu décerner le Prix du jury et Nora Harrati, issue du Lycée français Jean Monnet à Uccle, a quant à elle remporté le Prix du public.

« J’ai vraiment l’impression d’avoir accompli ma mission qui était de faire passer un message sur la responsabilité vis-à-vis des droits humains et sur la façon dont on peut tou·tes être touché·es par ces questions. Je suis plein de reconnaissance, car nous avons montré que, même en tant que jeunes, on peut faire entendre notre voix, explique Félix Pierson. L’engagement politique, c’est important pour moi ; j’ambitionne d’étudier les droits humains et de travailler dans le milieu associatif ou politique pour continuer à faire valoir ces causes sur le terrain et je conseille à tous les jeunes qui veulent participer à ce genre de concours de se lancer, parce que l’exercice intellectuel de se demander pourquoi je pense de telle façon amène à grandir, à développer notre esprit critique et c’est un message pour la vie. Quelque part nous devenons, par notre humanité, tou·tes responsables de la garantie de celle des autres. »

Les membres du jury se sont entendu·es pour récompenser la prestation de Félix Pierson, mettant particulièrement en évidence la qualité de son argumentaire, ainsi que son éloquence fluide et naturelle. Le jury a également tenu à féliciter les autres finalistes, qui ont fait preuve de profondeur et d’originalité, faisant appel aussi bien à des histoires personnelles qu’à des récits de personnes dont la voix est rarement entendue. La qualité de la réflexion et des analyses, tout comme la capacité des finalistes à s’exprimer en public sur un thème si complexe n’ont pas non plus manqué d’impressionner les membres du jury.

« Je suis très reconnaissante d’avoir remporté le prix du public ; je suis aussi surprise et un peu prise par l’émotion. Je sais que c’est le début de quelque chose que j’ai envie de continuer, confie Nora Harrati. J’ai appris qu’il ne faut pas voir le stress comme une barrière ; ce concours, c’est vraiment une manière de se confronter à soi même, de sortir de sa zone de confort. Cela a été aussi l’occasion de faire de belles rencontres, de recevoir des conseils qui peuvent s’appliquer hors de l’éloquence ; c’est une expérience pour la vie. »

« C’est très important pour Amnesty International de soutenir ce genre d’initiatives. Construire un argumentaire, utiliser sa voix, développer sa capacité à convaincre, c’est dire quelque chose sur le monde et c’est l’occasion d’amener d’autres personnes à agir pour défendre les droits humains »

Agé·es de 16 à 18 ans, les jeunes finalistes se sont présenté·es à tour de rôle devant un jury présidé par Carine Thibaut, directrice générale d’AIBF et composé notamment de Caroline Désir, ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles ; d’Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) ; de Lisa Guillaume, journaliste indépendante (qui travaille notamment pour le magazine Wilfried) et d’Inno JP, humoriste. Libres d’adopter le style oratoire qui leur plaisait, les sept finalistes ont disposé respectivement de 4 à 5 minutes 30 pour s’exprimer sur la réponse qu’ils et elles avaient à apporter à la question : « qui est responsable du respect des droits humains ? »

« C’est très important pour Amnesty International de soutenir ce genre d’initiatives. Construire un argumentaire, utiliser sa voix, développer sa capacité à convaincre, c’est dire quelque chose sur le monde et c’est l’occasion d’amener d’autres personnes à agir pour défendre les droits humains, précise Carine Thibaut. C’est également une belle occasion d’écouter ce que les jeunes ont à nous dire sur leur vision des droits humains et de leur donner une scène pour s’exprimer. Un concours d’éloquence, ce n’est pas juste un prix à remporter, c’est aussi la construction d’un parcours avec des jeunes, c’est l’éclosion d’un fruit qui leur servira à d’autres moments dans leur vie, notamment pour défendre les droits humains. »

Voir aussi : Amnesty Jeunes

Pour sa deuxième édition, le concours était ouvert à tous les établissements scolaires du secondaire en Wallonie et à Bruxelles disposant d’un groupe-école Amnesty. À l’issue d’une première étape de sélection, dix élèves de dix écoles participantes différentes ont participé à la demi-finale organisée le 20 mars, dont sept ont été retenu·es pour prendre part à la finale.

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