Plus de 15 000 signatures remises à la ministre Morreale

Christie Morreale maisons de repos

Ce lundi 11 octobre, des représentant·e·s de 11 organisations [2] ont rencontré la ministre de la Santé du gouvernement wallon, Christie Morreale, à qui il·elle·s ont remis les plus de 15 000 signatures d’une pétition demandant que soient prises au plus vite les mesures qui permettent de garantir le respect et la réalisation des droits humains des résident·e·s dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins (MR/MRS).

Cette rencontre est intervenue deux semaines après une réunion organisée avec le ministre du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l’Action sociale et de la Santé, Alain Maron, à qui ont été remises les mêmes signatures. Ces dernières seront également envoyées prochainement aux autorités fédérales compétentes.

« Comme nous l’avons fait avec le ministre Maron pour la Région de Bruxelles-Capitale, nous avons fait le point avec la ministre Morreale sur les différentes initiatives qui ont été prises et sur les projets du gouvernement wallon pour améliorer substantiellement la façon dont fonctionnent les MR/MRS. Si une dynamique positive a été entamée et que des efforts conséquents ont été réalisés, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que des changements structurels aient lieu. Nos organisations resteront attentives à ce que ces changements soient effectivement opérés et participeront à ce processus. Nous appliquerons par ailleurs la même vigilance envers les autorités fédérales et bruxelloises afin que soient satisfaites nos exigences en matière de respect et de réalisation des droits humains dans les MR/MRS », expliquent les organisations.

Les organisations demandent ainsi que les résident·e·s et leurs représentant·e·s légaux·ales, les gestionnaires des MR/MRS et le personnel soignant soient représenté·e·s et participent aux processus de planification et de décision liés aux questions qui ont un impact sur les résident·e·s.

« Si une dynamique positive a été entamée et que des efforts conséquents ont été réalisés, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que des changements structurels aient lieu »

Parmi les priorités des organisations, figure également la nécessité pour les MR/MRS de disposer d’un personnel spécialisé, en nombre suffisant et bénéficiant de conditions de travail adéquates, étant correctement équipé et formé pour garantir le respect des droits des personnes vivant dans ces établissements.

« Les autorités fédérées doivent par ailleurs veiller à ce que les organes d’inspection des MR/MRS soient dotés de moyens suffisants pour mener à bien leur mission, en toute indépendance. Parallèlement, les formations de base et continues à destination du personnel et des directions des MR/MRS doivent être renforcées, tout en favorisant une vision humaniste de l’accompagnement du vieillissement », insistent les organisations.

« Il est essentiel que soit promue et soutenue par les autorités fédérées la vie à domicile dans de bonnes conditions si cela correspond au souhait de la personne âgée et les initiatives collectives alternatives basées sur le respect des droits fondamentaux et l’épanouissement ».

Toute restriction des droits fondamentaux des résident·e·s de MR/MRS, comme la privation de liberté de mouvement, doit en outre être encadrée par la loi, et ce, afin d’éviter les abus.

« Il est enfin essentiel que soit promue et soutenue par les autorités fédérées la vie à domicile dans de bonnes conditions si cela correspond au souhait de la personne âgée et les initiatives collectives alternatives basées sur le respect des droits fondamentaux et l’épanouissement », expliquent encore les organisations.

Des demandes spécifiques aux autorités fédérales complètent les recommandations des organisations, parmi lesquelles l’appel à ratifier dans les plus brefs délais et sans aucune réserve le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il est en outre indispensable que soit mis en place un mécanisme national de prévention apte à surveiller tous les lieux où des personnes ont été, sont ou pourraient être privées de liberté, même si ce n’est pas leur fonction, y compris les MR/MRS.

« De façon globale, toutes les autorités compétentes doivent veiller à ce que soit promue la diffusion d’informations sur les services existants permettant aux personnes âgées, ainsi qu’à leurs aidant·e·s, de prendre connaissance de leurs droits. Ces informations doivent également leur permettre de prendre connaissance des services d’écoute existants et d’introduire des recours. Malgré la prise de conscience par nos autorités des drames qui se jouent dans les MR/MRS, le respect et la réalisation des droits humains des résident·e·s sont encore loin d’être acquis. Nous continuerons de mettre la pression sur ces mêmes autorités pour que les efforts encore nécessaires soient apportés le plus rapidement possible », concluent les organisations.

Notes

[1Amnesty International, Enéo, mouvement social des aînés, Espace Seniors, le Gang des Vieux en Colère, l’AISBL Générations, l’ASBL de coordination Infor-Homes/Home-Info, Le Bien Vieillir, la Ligue des Droits Humains, la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS), l’ASBL Respect Seniors et Senior Montessori

[2Amnesty International, Enéo, mouvement social des aînés, Espace Seniors, le Gang des Vieux en Colère, l’AISBL Générations, l’ASBL de coordination Infor-Homes/Home-Info, Le Bien Vieillir, la Ligue des Droits Humains, la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS), l’ASBL Respect Seniors et Senior Montessori

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