La Norvège a accueilli plus de 36 122 personnes qui fuyaient l’Ukraine. Une loi relative au respect des droits humains dans le cadre des activités et des chaînes d’approvisionnement des entreprises est entrée en vigueur en juillet. Un rapport du groupe d’expert·e·s chargé d’évaluer la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul par la Norvège a appelé le gouvernement à redéfinir pénalement le viol comme une relation sexuelle sans consentement librement donné.
Droits des personnes réfugiées ou migrantes
La Norvège a accueilli et aidé plus de 36 122 personnes qui fuyaient la guerre menée en Ukraine par la Russie. Le pays a également reçu 268 demandeurs et demandeuses d’asile de Russie, dont des ressortissants russes qui cherchaient à échapper à la mobilisation militaire. La réinstallation de réfugié·e·s originaires de divers autres pays s’est poursuivie, conformément à l’engagement de la Norvège d’accepter un quota de 3 000 personnes réfugiées par an.
Responsabilité des entreprises
La Loi de 2021 sur la transparence, fondée sur les Principes directeurs à l’intention des entreprises multinationales de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et s’inscrivant dans la continuité des Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, est entrée en vigueur en juillet. Ce nouveau texte s’appliquait à environ 9 000 entreprises, à qui il imposait de faire preuve de la diligence requise pour garantir le respect des droits humains et de publier leurs principales conclusions en la matière, notamment en ce qui concernait les conditions de travail. Il les obligeait également à répondre à des demandes spécifiques d’informations sur la façon dont elles remédiaient aux répercussions négatives liées à leurs produits et services.
Lutte contre la crise climatique
La Norvège a relevé en octobre son objectif officiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le portant à au moins 55 % d’ici 2030, mais elle a continué de privilégier la coopération internationale et le commerce des quotas d’émissions plutôt que la réduction réelle de ses émissions. Les émissions de gaz à effet de serre mondiales liées à la consommation de ressources pétrolières norvégiennes n’étaient pas comptées dans les statistiques sur les émissions du pays. Le Bureau central de statistique de Norvège a indiqué en octobre que les émissions nationales avaient diminué de seulement 0,7 % en 2021, et de 4,7 % en tout et pour tout depuis 1990.
Violences faites aux femmes et aux filles
En novembre, le Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (GREVIO), chargé de surveiller la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), a conclu dans son rapport d’évaluation de référence sur la Norvège que toutes les formes de violences sexuelles n’avaient pas été érigées en infractions dans le pays, comme l’exigeait la Convention. Il a demandé instamment aux autorités de modifier la législation pénale relative aux violences sexuelles et au viol afin que leurs définitions s’appuient clairement sur la notion d’absence de consentement librement donné.