Écrire Il faut annuler l’ordre d’évacuation adressé aux hôpitaux de Gaza

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le au Ministère israélien de la défense : sar@mod.gov.il

Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’Ambassade d’Israël à Bruxelles : consular@brussels.mfa.gov.il

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 13 octobre, 23 hôpitaux situés dans le nord de la bande de Gaza et dans la ville de Gaza ont reçu des ordres d’évacuation de l’armée israélienne. Depuis, ils continuent de recevoir des appels téléphoniques de l’armée israélienne les pressant d’évacuer. Ces hôpitaux prodiguent des soins vitaux à plus de 2 000 patient·es et servent de refuge à des dizaines de milliers de familles déplacées à l’intérieur du pays.

Sur fond de catastrophe humanitaire qui engloutit la bande de Gaza, ces ordres d’évacuation forcée sont pratiquement impossibles à mettre en œuvre, car transférer des patient·es à travers des zones détruites et sans carburant est une perspective déraisonnable. Si elles sont mises en œuvre, ces « évacuations » conduiront à l’effondrement total du système de santé de Gaza. Elles s’apparenteraient, selon les propres termes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), à une « condamnation à mort » des personnes gravement blessées ou malades. Les autorités israéliennes doivent annuler ces ordres et assurer la protection des établissements de santé, comme l’exige le droit international humanitaire.

Envoyer un mail au ministre israélien de la défense pour demander l’annulation de l’ordre d’évacuation des hôpitaux de Gaza.

Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au 22 octobre, plus de 4 650 Palestinen·ne·s ont été tués à Gaza, dont 1 873 mineur·e·s, et plus de 14 245 ont été blessés dans le cadre des frappes israéliennes qui ont débuté le 7 octobre. L’OCHA estime également que plus de 1,4 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire depuis le début des récents affrontements.

Aux premières heures du 13 octobre, l’armée israélienne a diffusé une annonce initiale ordonnant à plus de 1,1 million de personnes vivant au nord de Wadi Gaza de partir pour le sud dans les 24 heures. Quel que soit le délai – qui selon l’armée israélienne elle-même est impossible à respecter – cet ordre ne peut être considéré comme un avertissement efficace et peut constituer un déplacement forcé de population civile, en violation du droit international humanitaire. L’ordre donné ensuite aux hôpitaux d’évacuer de force doit être considéré dans
le contexte de ces menaces de déplacement forcé.

« Évacuer cet hôpital est quasiment impossible : déplacer les patient·e·s qui se trouvent en soins intensifs, transférer les nouveau-nés en couveuse et les blessé·e·s qui sont plus de 50, est tout simplement impossible », a déclaré à Amnesty International un médecin de l’hôpital al Quds, l’un des 23 établissements menacés d’évacuation forcée qui accueille également plus de 8 000 personnes déplacées.

Israël ne peut pas considérer l’ensemble de la bande de Gaza, y compris ses hôpitaux et ses infrastructures civiles, comme une cible militaire. Les médecins, les infirmiers et infirmières et le personnel soignant de Gaza s’efforcent de manière héroïque de sauver des vies, dans un contexte d’horreur impensable. La plupart ont perdu des membres de leur famille, des amis et des collègues, mais continuent de prodiguer leurs services lors même qu’ils sont attaqués, faisant preuve d’un engagement envers l’humanité qui suscite l’admiration.

À ce titre, les autorités israéliennes doivent respecter le droit international humanitaire, y compris en annulant immédiatement les ordres d’évacuation forcée des hôpitaux et en autorisant l’acheminement rapide et sans condition de l’aide humanitaire et de matériel médical à Gaza. L’approvisionnement en eau et en carburant de Gaza doit également reprendre, première étape vers la levée des mesures de sanction collective imposées depuis 16 ans à la population civile.

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