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Monsieur le Chef du gouvernement,
Depuis le 7 avril 2024, 142 membres de la communauté autochtone Bawm, dont trois mineur·e·s, ont été arrêtés arbitrairement dans le cadre d’une opération militaire en cours dans les villages des Chittagong Hill Tracts.
Dix-huit mois plus tard, 59 personnes, dont trois mineur·e·s, sont toujours détenues sans jugement. Trois sont mortes en détention depuis 2024, tandis que se multiplient les préoccupations liées au manque de soins de santé adéquats, et que celles qui sont toujours détenues restent gravement menacées.
En réponse au braquage présumé de deux banques et à la prise en otage d’un directeur de banque par le groupe armé Front national Kuki-Chin (KNF) en avril 2024, les autorités ont ciblé de très nombreux Bawm, dans le cadre de leur enquête pénale. Les personnes arrêtées sont accusées de sédition en vertu de l’article 15 de la loi draconienne sur les pouvoirs spéciaux et de plusieurs infractions au Code pénal, telles que le vol et l’enlèvement, sans utiliser les preuves disponibles afin d’établir la responsabilité pénale individuelle du vol. Il semble que les autorités s’en prennent à de nombreux autochtones de manière indiscriminée, ce qui peut s’apparenter à une discrimination raciale.
Amnesty International craint vivement que les 59 membres de la communauté autochtone Bawm ne soient détenus arbitrairement, soumis à une procédure pénale inique et victimes de discrimination raciale de la part des autorités de l’État. Il y a environ 11 000 Bawm au Bangladesh et la plupart d’entre eux vivent actuellement dans la peur des arrestations, l’insécurité alimentaire et le manque d’accès à l’éducation et à l’emploi.
En conséquence, je vous appelle à :
• les inculper rapidement, s’il existe suffisamment de preuves recevables, d’une infraction pénale dûment reconnue par le droit international ou les libérer ;
• fournir une représentation juridique adéquate et un accès à des soins appropriés à toutes les personnes détenues et permettre à leurs proches de leur rendre visite librement, sans craindre d’être arrêtées au cours du processus ;
• mettre fin à la répression visant la communauté Bawm ;
• mettre pleinement en œuvre toutes les dispositions relatives aux droits humains de l’Accord de paix des Chittagong Hill Tracts.
Veuillez agréer, Monsieur le Chef du gouvernement, l’expression de ma très haute considération.
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