Écrire Un avocat détenu arbitrairement depuis près de deux ans

Tony Germain Nkina Burundi

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu en l’adressant au Président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiyela, en l’envoyant à l’adresse presidence@burundi.gov.bi, avec copie à l’Ambassade du Burundi en Belgique : ambassade.burundi@gmail.com.

Vous pouvez aussi personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception du Président de la République. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Il y a un an, le 29 septembre 2021, la cour d’appel de Ngozi confirmait la déclaration de culpabilité et la condamnation à cinq ans de prison de l’avocat burundais Tony Germain Nkina. Arrêté le 13 octobre 2020 et inculpé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, il a été déclaré coupable, le 15 juin 2021, de « collaboration avec les rebelles qui ont attaqué le Burundi ».

Cependant, les éléments de preuve produits contre lui indiquent que ces poursuites étaient basées sur son travail passé en faveur des droits humains. Le recours qu’il a formé contre la décision de la cour d’appel de Ngozi doit être examiné le 7 octobre.

Amnesty International continue à appeler à la libération immédiate et inconditionnelle de Tony Germain Nkina.

Tony Germain Nkina a travaillé pour l’APRODH (Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues), l’une des organisations de défense des droits humains les plus actives et les plus reconnues du Burundi, jusqu’à ce que l’organisation soit suspendue par le gouvernement en 2015. Les poursuites à son encontre et sa détention illégale reposent sur l’accusation sans fondement selon laquelle il aurait collaboré avec RED-Tabara (Résistance pour un État de droit au Burundi), un groupe armé d’opposition. Depuis la crise de 2015 au Burundi, à la suite de la décision du président Pierre Nkurunziza, décédé depuis, de se présenter pour un troisième mandat, le gouvernement a accusé RED-Tabara d’être responsable d’une série d’attaques armées à travers le pays, notamment des attaques menées dans la province de Kayanza début octobre 2020.

Les organisations de la société civile et les médias du Burundi comptaient parmi les premières cibles de la répression orchestrée par le gouvernement en 2015. Le gouvernement a suspendu ou fermé la plupart des organisations de défense des droits humains et des médias indépendants et les a incités à s’exiler. Malgré certaines ouvertures du président Évariste Ndayishimiye en direction des médias en 2021, le gouvernement burundais continue de considérer le travail de défense des droits fondamentaux avec suspicion, et de graves restrictions sur les droits humains, notamment le droit à la liberté d’expression, sont toujours en vigueur.

La plupart des organisations indépendantes qui défendent les droits humains n’ont pas pu reprendre leurs activités au Burundi, d’autant que les autorités ont délivré des mandats d’arrêt contre de nombreux militant·e·s de premier plan en exil. Douze personnnes défendant les droits humains et journalistes comptaient parmi un groupe de 34 personnes condamnées à la réclusion à perpétuité par contumace en juin 2020 pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État en mai 2015. La décision de la Cour suprême n’a pas été rendue publique avant février 2021.

L’arrestation ou la détention à titre de sanction pour l’exercice pacifique des droits humains, y compris du droit à la liberté d’expression, est arbitraire et contraire tant à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), deux traités auxquels le Burundi est partie. Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a statué que les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains devaient être immédiatement libérées.

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