Le 15 août, le parquet général de Moscou a refusé de signer l’acte d’inculpation de Natalia Charina et l’affaire a été renvoyée pour complément d’enquête. Il est probable que le placement de Natalia Charina en résidence surveillée soit prolongé vendredi 26 août. Amnesty International la considère comme une prisonnière d’opinion.
Lundi 15 août, le parquet général de Moscou a refusé de signer l’acte d’inculpation de Natalia Charina et l’affaire a été renvoyée pour complément d’enquête. Cela se soldera cependant probablement par la reconduite de son placement en résidence surveillée.
Natalia Charina, directrice de la Bibliothèque de littérature ukrainienne, un organisme public, est placée en résidence surveillée depuis le 30 octobre 2015, après que des enquêteurs ont semble-t-il trouvé de la « littérature extrémiste » parmi une pile de livres qui n’avaient pas encore été indexés ni mis à la disposition des personnes inscrites à la bibliothèque. Le 5 avril 2016, quelques semaines avant que son placement en résidence surveillée ne doive expirer, elle a été accusée d’avoir détourné des fonds de la bibliothèque (une infraction entrant dans la catégorie des crimes graves et passible d’une peine de prison maximale de 10 ans), et son placement en résidence surveillée a été prolongé jusqu’au mois de juillet. Le 27 juillet, sa détention a de nouveau été reconduite jusqu’au 29 août.
Natalia Charina souffre d’hypertension et les demandes répétées visant à obtenir qu’elle puisse sortir marcher pour des raisons de santé ont été rejetées. Elle ne peut communiquer qu’avec son avocat et les parents proches avec lesquels elle vit, et ne peut utiliser ni Internet ni son téléphone, sauf pour appeler une ambulance. La fille de Natalia Charina a expliqué que son état de santé se détériore et qu’elle n’est pas autorisée à recevoir de soins de santé adéquats.