La blogueuse et défenseure des droits humains ouzbèke Nafossat Ollochkourova a été arrêtée violemment le 23 septembre alors qu’elle observait et filmait des policiers en train de maintenir l’ordre lors d’une manifestation pacifique. Elle a été condamnée à 10 jours de détention administrative et placée en détention psychiatrique le 26 septembre. Nous sommes vivement préoccupé·e·s par sa situation.
Écrire Une blogueuse et défenseure des droits humains en détention
Nafossat Ollochkourova est une blogueuse et défenseure des droits humains qui sensibilise aux violations des droits des femmes sur sa page Facebook, sous le pseudonyme Chabnam Ollochkourova. Elle a rejoint la marche pacifique reliant Khorezm à Tachkent le 22 septembre et a été arrêtée le lendemain. Elle couvrait cette marche sur Facebook, postant des interviews de participants, de policiers et de représentants des autorités locales qui ont tenté de stopper cette marche. Nafossat Ollochkourova est mère célibataire et ses deux jeunes enfants séjournent actuellement chez ses parents. Sa famille est vivement préoccupée par son état de santé physique, émotionnel et psychologique.
Par le passé, les autorités ouzbèkes ont interné de force des défenseurs des droits humains et des journalistes dans des institutions psychiatriques. La défenseure des droits humains Elena Ourlaïeva a été arrêtée à plusieurs reprises au cours des 20 dernières années et transférée de force vers un hôpital psychiatrique afin de l’empêcher de mener ses activités de surveillance.
En janvier 2019, Nafossat Ollochkourova a été arrêtée par la police pendant qu’elle filmait une manifestation pacifique de cinq femmes devant le bâtiment du Sénat, à Tachkent. Ces femmes réclamaient une entrevue avec le président Chavkat Mirziyoyev. Inculpée de houliganisme, Nafossat Ollochkourova a été condamnée à cinq jours de détention administrative.
L’article 29.2 du Code administratif de l’Ouzbékistan stipule que l’arrestation administrative ne doit pas s’appliquer aux mères dont les enfants sont âgés de moins de trois ans, ni aux mères célibataires dont les enfants ont moins de 14 ans. Cependant, les tribunaux tiennent rarement compte de cet article.
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