Les 21 familles de la communauté indigène Asháninka Meantari, vivant dans la forêt tropicale du centre du Pérou, sont toujours déplacées de leur territoire en raison de craintes que des hommes armés reviennent et mettent à exécution les menaces de mort qu’ils avaient proférées.
Les membres de la communauté indigène Asháninka Meantari, de la commune de Pangoa, dans la province de Satipo, dans la forêt tropicale du centre du Pérou, ne bénéficient toujours pas de la protection dont ils ont besoin afin de pouvoir retourner sur leurs terres. N’ayant reçu aucune réponse de la police nationale et des forces armées, le comité d’autodéfense de la communauté indigène Asháninka Meantari a exercé son droit de reprendre possession des terres de la communauté d’une manière autonome et pacifique le 15 février. Lorsque les membres du comité sont arrivés sur leurs terres, ils ont constaté que certains des hommes qui étaient entrés sur leur territoire et qui, d’après des membres de la communauté, avaient brûlé la maison communautaire et détruit leurs maisons et leurs cultures de café le 3 février, étaient toujours là.
Au total, le comité d’autodéfense de la communauté indigène Asháninka Meantari a trouvé 11 des 60 hommes environ qui avaient pénétré sur leur territoire. Ces 11 hommes ont été conduits dans une ville voisine après s’être publiquement engagés à quitter les lieux et à ne pas revenir. Ni le procureur général, ni les représentants du ministère de l’Intérieur ne se sont présentés en personne. Les 11 hommes ont confirmé, lors d’une assemblée communautaire organisée à la suite de leur détention, qu’ils avaient été bien traités à tout instant par la communauté Asháninka Meantari.
Bien que le comité d’autodéfense de la communauté indigène Asháninka Meantari ait techniquement repris possession des terres, les membres de la communauté ne sont cependant pas encore revenus, car les autorités ne leur ont pas accordé de protection et ils ont donc peur que les autres hommes armés soient toujours là ou qu’ils reviennent pour mettre à exécution les menaces de mort qu’ils avaient proférées.