Les familles de 15 hommes saoudiens condamnés à mort ont appris le 23 juillet que la cour d’appel avait confirmé leur condamnation. Ces 15 hommes sont accusés d’espionnage pour le compte de l’Iran et ont été condamnés à l’issue d’un procès collectif d’une iniquité flagrante. Ils risquent d’être exécutés à tout moment dès que la Cour suprême aura confirmé leur condamnation.
La condamnation de Salem Abdullah al Amri, Muhammad Abdulghani Attieh, Abbas Hajji al Hassan, Muhammad Hussain al Aashur, Taleb Muslim al Harbi, Ali al-Aashur, Hussein Ali Hamidi, Hussain Qassem al Abboud, Taher Muslim al Harbi, Ali Hassan Ali, Yussuf Abdullah al Harbi, Ali al Mahna’, Ahmad Ali al Nasser, Abdullah Ibrahim al Khamiss, et Hussain al Ibrahim abd Abbas Abdullah al Ibad a été confirmée par la chambre d’appel du Tribunal pénal spécial. Leurs familles n’ont appris que la condamnation de leurs proches avait été confirmée que lorsque certains d’entre eux se sont renseignés le 23 juillet auprès du Tribunal pénal spécial pour savoir s’il y avait eu des évolutions, et qu’un représentant du tribunal les a informés que l’affaire avait été envoyée à la Cour suprême pour être examinée le 20 juillet.
Les 15 hommes saoudiens avaient été condamnés à mort le 6 décembre 2016 à l’issue du procès collectif inique de 32 personnes arrêtées dans toute l’Arabie saoudite en 2013 et 2014. Ils étaient accusés d’espionnage pour le compte de l’Iran. Quinze autres prévenus ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de six mois à 25 ans, et deux ont été relaxés. Ces hommes étaient poursuivis pour une série de chefs d’inculpation, notamment « haute trahison », et certains font également l’objet d’autres accusations portant sur des infractions qui ne sont pas dûment reconnues par le droit international, telles que « soutien à des manifestations » et « diffusion de la religion chiite ».
D’après l’avocat de la plupart des accusés, ces 32 hommes ont été arrêtés sans mandat d’arrêt et ont été détenus au secret pendant près de trois mois. Pendant leur détention, ils ont été interrogés sans la présence d’un avocat à plusieurs reprises. Beaucoup n’ont appris la raison de leur arrestation qu’au cours de leurs interrogatoires. Certains ont indiqué au Tribunal pénal spécial qu’ils avaient été menacés d’être placés en détention à l’isolement et empêchés de communiquer avec leurs proches s’ils ne signaient pas une déclaration d’« aveux ». On leur aurait dit que s’ils refusaient de signer ces « aveux », leurs proches seraient emprisonnés dans des cellules à côté d’eux.