Le 24 septembre 2018, la Cour de cassation a confirmé la condamnation à mort d’Abdel Rehim Abdel Halim Gabreel, 80 ans, enseignant du Coran, dans le cadre d’un des plus grands procès collectifs que l’Égypte a connus depuis 2011.
Le 24 septembre 2018, la Cour de cassation égyptienne, qui rend des jugements définitifs insusceptibles de recours, a confirmé la condamnation à mort de 20 Égyptiens, dont Abdel Rehim Abdel Halim Gabreel. Ils ont été déclarés coupables de la mort de 13 policiers tués lors de l’attaque de 2013 contre un poste de police à Kerdassa, dans les environs de Guizeh, affaire dite du « massacre de Kerdassa ».
Le 26 septembre 2013, Abdel Rehim Gabreel a été arrêté dans une mosquée. Au terme d’une enquête de six mois au cours de laquelle il n’a pas bénéficié des services d’un avocat, il a été jugé. Le 2 février 2015, il a été condamné à la peine capitale. Le 24 septembre 2018, la Cour de cassation a confirmé cette peine.
Abdel Rehim Gabreel n’a aucune affiliation politique et n’a pas participé aux actes criminels commis à Kerdassa. Au cours du procès, deux témoins de l’accusation ont contesté les témoignages écrits figurant dans les déclarations sous serment produites par l’accusation et incriminant Abdel Rehim Gabreel.
Les avocats d’Abdel Rehim Gabreel ont fait réaliser une expertise médicolégale, qui a confirmé que leur client était atteint de psoriasis et qu’il était incapable de marcher sur de longues distances. Son état de santé général, tant physique que psychologique, s’est détérioré en prison, car il ne reçoit pas de soins de santé adaptés. Il souffre d’une inflammation sur tout le corps due à une allergie. Les autorités de la prison de Wadi el Natroun n’ont pas autorisé sa famille à lui apporter son traitement ; elles n’acceptent de lui donner que certains médicaments et refusent que sa famille lui fournisse tous ceux dont il a besoin.