Écrire Un couple de militant·e·s détenu depuis presque un an

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Le 13 avril 2023, le défenseur des droits humains Yu Wensheng et son épouse Xu Yan ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient au siège de la délégation de l’Union européenne en Chine, à Pékin.

En octobre, Yu Wensheng et Xu Yan ont été inculpés pour « avoir cherché à provoquer des conflits » et pour « incitation à la subversion de l’État », et ils ont été transférés en janvier 2024 d’un centre de détention de Pékin à un autre situé dans la province du Jiangsu.

Xu Yan aurait perdu 14 kg depuis le début de sa détention et les conditions dans lesquelles elle a été détenue à Pékin pourraient s’apparenter à de la torture et d’autres mauvais traitements.

Leur fils, qui venait d’avoir 18 ans au moment de leur arrestation, a vu sa santé mentale se dégrader sérieusement au cours de l’année passée et souffre actuellement de dépression.

En 2020, Yu Wensheng (余文生), avocat de renom spécialisé dans la défense des droits humains, a été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement assortie d’une privation de ses droits politiques pour « incitation à la subversion de l’État » (煽动颠覆国家政权罪) uniquement parce qu’il avait exercé son droit à la liberté d’expression. Depuis sa première arrestation en 2018, il a vu sa santé se dégrader fortement en raison de ses mauvaises conditions de détention, ainsi que d’actes de torture et d’autres mauvais traitements qu’il aurait subis pendant les périodes où il a été privé de liberté.

Au cours de sa première incarcération, son épouse, Xu Yan, s’est battue sans relâche pour obtenir sa libération et a tenté à de nombreuses reprises de lui rendre visite en prison. Elle était alors soumise à une surveillance constante et a été harcelée par les autorités chinoises, qui l’ont convoquée, placée en détention et lui ont interdit à certains moments de sortir de chez elle.

Yu Wensheng a été lauréat du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’homme 2021, remis chaque année par 10 des principales ONG mondiales de défense des droits humains. Il a été libéré de prison le 1er mars 2022.

Cependant, Yu Wensheng et Xu Yan ont été appréhendés par la police le 13 avril 2023, alors qu’ils se rendaient au siège de la délégation de l’Union européenne en Chine, à Pékin, pour participer à une réunion avec l’ambassadeur de l’UE en Chine, Jorge Toledo Albiñana, et un autre haut représentant de l’UE. Le 21 mai, la police a informé leurs proches qu’ils avaient tous deux été arrêtés pour avoir « cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public », une infraction dont la définition est trop générale et qui est souvent invoquée par les autorités pour s’en prendre à des défenseur·e·s des droits humains, des journalistes et des dissident·e·s. En octobre, Yu Wensheng et Xu Yan ont été inculpés de ce chef d’accusation ainsi que d’« incitation à la subversion de l’État ». La première infraction est passible de cinq ans d’emprisonnement, tandis que la seconde peut leur valoir une peine de même durée ou plus longue s’ils sont considérés comme des « chefs de réseau »

Au début du mois de décembre 2023, Amnesty International a appris que les conditions dans lesquelles Xu Yan avait été détenue à Pékin pourraient s’apparenter à de la torture et d’autres mauvais traitements. On lui a fourni moins d’édredons que les autres détenues, si bien qu’elle avait très froid, elle a été forcée à rester assise durant de longues périodes, au point d’avoir les jambes enflées et une lombalgie, elle a été harcelée par d’autres détenues et elle a perdu 14 kilos à cause de la piètre qualité de l’alimentation qu’elle recevait.

Depuis le début de sa détention, elle a été examinée une seule fois par un médecin, qui a confirmé qu’elle souffrait d’un problème en bas du dos mais ne lui a donné aucune autre information. À la fin du mois de novembre, Xu Yan a entamé une grève de la faim pour protester contre son traitement et la privation de ses droits prévus par la loi. Des policiers lui ont fait subir des violences verbales et ont tenté de l’intimider en menaçant d’arrêter son fils s’il entreprenait de communiquer sur son cas et celui de Yu Wensheng.

Leur fils a eu 18 ans juste avant leur arrestation et vit seul depuis lors, sous surveillance renforcée de la Sécurité publique. En novembre 2023, des organisations de la société civile ont indiqué qu’il avait absorbé une surdose de médicaments et avait été conduit en urgence à l’hôpital. Elles pensent qu’il s’agissait d’une tentative de suicide liée à l’impact de la détention de ses parents et de l’environnement sécuritaire dans lequel il vit sur son bien-être et sa santé mentale. Sa situation a été aggravée par le transfert de ses parents à Suzhou, ville située à quelque 1 000 kilomètres de Pékin, qui lui a enlevé toute possibilité de demander à leur rendre visite ainsi que de leur apporter et de recevoir de leur part un soutien moral.

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