Kim Hye-young, atteinte d’un cancer de la thyroïde, souffre de troubles mentaux depuis qu’elle est en détention, les autorités ne lui ayant pas donné les bonnes doses de médicaments. Elle ne reçoit aucun soin médical approprié et se voit empêcher de se faire soigner ailleurs. Cette femme a été arrêtée en raison de son rôle dans une manifestation pacifique à Séoul.
Kim Hye-young a été appréhendée à Séoul le 26 juillet 2015 après avoir participé à un sit-in. Elle a été inculpée au titre de la Loi relative à la sécurité nationale, qui est de plus en plus souvent utilisée par les autorités sud-coréennes pour restreindre les droits aux libertés d’expression, d’opinion et d’association, notamment des personnes et groupes qui réclament la réunification des deux Corées. Cette femme est l’une des quatre membres de l’Alliance coréenne pour une réunification indépendante et la démocratie (CAIRD). Ses trois collègues ont eux aussi été arrêtés et inculpés des mêmes charges, et attendent d’être jugés.
Kim Hye-young était déjà atteinte d’un cancer de la thyroïde avant d’être appréhendée. Ayant subi une ablation de cette glande, elle a désormais besoin d’un traitement hormonal régulier. Elle n’a pas pu prendre ses médicaments après son arrestation car elle a mené une grève de la faim pendant 10 jours. Le personnel pénitentiaire lui a ensuite administré des doses plus élevées sans la supervision de professionnels de la santé.
Kim Hye-young est maintenant sujette aux effets secondaires du traitement lorsqu’il est pris en trop grande quantité, à savoir des palpitations, un sentiment de suffocation, des nausées et des fourmillements. Un psychiatre a rédigé un rapport dans lequel il note que le lieu de détention où se trouve cette femme n’est pas à même de lui fournir les soins nécessaires et que celle-ci doit recevoir un traitement ailleurs. Il conclut aussi qu’un examen psychologique doit être réalisé sans la supervision directe du personnel pénitentiaire.
Le ministère de la Justice refuse que Kim Hye-young accède à ces soins, s’oppose aux journalistes qui souhaiteraient s’entretenir avec elle et ses trois collègues de la CAIRD, et empêche toute manifestation devant la prison.